Ainsi donc, le directeur général des Rangers de New York, Glen Sather, a confié au New York Post qu'il était passé à un doigt d'acquérir Steven Stamkos du Lightning en début de saison 2008.

Stamkos peinait alors à ses premiers pas dans la LNH avec deux buts à ses 21 premiers matchs et il s'était attiré les critiques de l'entraîneur Barry Melrose. Un an et demi plus tard, le voilà cette saison avec 88 points à sa fiche, dont 46 buts.

Sather affirme qu'il avait une entente de principe avec l'un des deux propriétaires, Len Barrie, mais que l'autre, Oren Koules, aurait fait avorter l'échange. Barrie est ce même copropriétaire qui a mis son veto pour empêcher l'équipe d'échanger Vincent Lecavalier au Canadien.

Toujours selon Sather, Barrie exigeait d'obtenir deux ou trois joueurs parmi ce groupe : Michael Del Zotto, Evgeny Grachev, Ryan Callahan, Brandon Dubinsky et Dan Girardi.

Je retiens deux choses de ces révélations. D'abord ce que nous savions déjà, les propriétaires n'étaient pas très sérieux et se mêlaient de dossiers qui devraient relever du directeur général seulement. Devait-on se surprendre de voir Barrie paniquer après 21 matchs?

L'autre point, c'est que Sather transgresse une loi non-écrite pour se donner du crédit alors que les Rangers sont menacés de rater les séries éliminatoires. Les propriétaires du Lightning ne sont plus en place, mais Stamkos sait désormais que Barrie a cherché à l'échanger.

Pire encore, l'article révèle les noms de ses propres joueurs ayant servi d'appât. Peu importe ce qui arrivera aux Rangers d'ici une semaine, Sather en aura calmé plusieurs en révélant qu'il croyait avoir mis la main sur un extraordinaire jeune joueur qui aurait certainement relancé cette organisation. Manque de classe à mes yeux. Pour les journalistes, par contre, c'est du bonbon.