Superbe reportage du magazine Sports Illustrated sur la jeune vedette des Bulls de Chicago, Joakim Noah, fils de l'ancienne gloire du tennis français Yannick Noah, vainqueur à Roland-Garros en 1983.

Repêché par les Bulls au neuvième rang en 2007, ce grand ado un peu excentrique était attendu à Chicago avec beaucoup de scepticisme. Le chroniqueur du Chicago Tribune a d'ailleurs écrit ce jour-là qu'il mangerait sa chronique avec de la salsa si Noah devenait un joueur sérieux.

Dès ses premiers jours au camp, l'entraîneur adjoint Ron Adams a qualifié son tir en suspension de "pire qu'il ait jamais vu". Au cours de sa première saison, la direction du club l'a suspendu pour un match en raison de son manque d'effort, et ses coéquipiers ont voté pour étendre la sanction à deux matchs.

Les fêtes se sont succédées au cours de la saison morte et Joakim Noah s'est présenté au camp d'entraînement en piètre condition physique après une saison recrue difficile. Bref, un choix au repêchage que les Bulls commençaient à regretter.

Puis, à la mi-saison, on a donné un nouveau rôle à cet athlète de 6 pieds 11 pouces contre les Cavaliers de Cleveland et Lebron James. Un nouveau joueur, un nouvel homme, venait de naître.

Une dizaine de mois plus tard, en novembre 2009, alors que Noah est devenu un pilier chez les Bulls, Rick Morrissey s'est présenté à l'entraînement des Bulls avec sa chronique et sa salsa et il a tout avalé. L'histoire ne dit pas comment son estomac a réagi.

Morale de l'histoire, qui s'applique aussi au hockey? Ne jamais tirer de conclusions trop hâtives. Quelques exemples? Joe Thornton, Martin St-Louis, Bobby Ryan, Vincent Lecavalier, les jumeaux Sedin. Je vous fais grâce des espoirs du CH aujourd'hui...



NOTE: Je serai votre hôte ce soir mardi pour le clavardage en direct sur Cyberpresse lors du match entre le Canadien et les Canucks. Avec un invité spécial qui sera lui aussi au clavier, l'ancien défenseur du Canadien Stéphane Quintal, à qui vous pourrez poser vos questions.