Le collègue Martin Leclerc aime sortir des sentiers battus et c'est tout à son honneur. Je suis souvent d'accord avec ses propos.

Sa chronique d'aujourd'hui sur Pierre Gauthier est intéressante. Martin se demande comment l'ancien DG devait se sentir en voyant Andrei Markov, qui a raté presque toute l'année dernière, marquer le but gagnant en prolongation; en voyant une de ses acquisition, Rene Bourque, jouer avec la rage au coeur; en voyant Brendan Gallagher, repêché sous son règne, marquer un but sur une passe de Galchenyuk; et Cole; et Diaz; etc.

Je diffère cependant d'opinion lorsque mon confrère mentionne que le Canadien connaît du succès avec sensiblement la même formation que l'an dernier.

Le Canadien n'a pas la même formation que l'an dernier. D'abord, l'ambiance a changé complètement avec l'arrivée d'un nouveau DG, Marc Bergevin, et d'un nouvel entraîneur à la place de Randy Cunnyworth, Michel Therrien. Le CH semble enfin avoir une direction et surtout, une identité. À preuve qu'il s'agissait de lacunes de taille l'an dernier, Mike Cammalleri a accusé cette organisation d'avoir une attitude de perdants lorsqu'il a quitté Montréal et Hal Gill a mentionné que le système de jeu n'était pas très clair pour les joueurs.

En plus, on a ajouté du muscle: Brandon Prust, Colby Armstrong et Francis Bouillon (oui, oui, Francis Bouillon). En conséquence, l'équipe est nettement plus robuste, une lacune majeure ces dernières années. Rien ne dit que Scott Gomez ne serait pas encore à Montréal sous l'autorité de Gauthier, et encore moins que Galchenyuk et Gallagher ait obtenu leur chance. Gauthier n'a jamais été trop chaud à l'idée de permettre à des jeunes d'accéder à la LNH trop rapidement.

Bref, sur papier, l'équipe ressemble peut-être un tantinet à celle de l'an dernier (et encore), mais dans les faits, elle est transformée.