Comme c'est souvent le cas au hockey, les Canucks de Vancouver ont nommé une ancienne gloire de l'équipe à un poste de direction pour calmer la grogne populaire. Dans ce cas-ci, Trevor Linden, à titre de président des opérations hockey, sera chargé de mener à bon port un club à la dérive avec à sa tête un coach controversé sous contrat pour encore quatre ans.

Malheureusement, la formule n'est pas magique. À Dallas, Brett Hull, puis Joe Nieuwendyk, ont connu des échecs retentissants. L'expérience de Wayne Gretzky à Phoenix a tourné au vinaigre et Craig MacTavish est loin de faire des miracles à Edmonton. À Buffalo, Pat Lafontaine a eu à peine le temps de saluer tout le personnel. À Montréal, le président Ronald Corey avait tenté de calmer l'insatisfaction des fans en nommant Réjean Houle, Mario Tremblay et Yvan Cournoyer. Trois mois plus tard, Patrick Roy se retrouvait au Colorado.

Parlant de Roy, justement, voilà un exemple de succès. Avec Joe Sakic, il a redressé l'Avalanche dans le temps de le dire. On parle ici d'hommes de hockey de qualité. L'avenir nous dira ce que Linden a dans le corps, mais du succès sur la glace ne se traduit pas nécessairement par une glorieuse carrière de gestionnaire.

Vancouver a perdu ses deux gardiens réguliers, Roberto Luongo et Cory Schneider, en un an. Daniel et Henrik Sedin vieillissent, tout comme Ryan Kesler. La relève semble plutôt ordinaire. Bref, Linden aura droit à une lune de miel de courte durée.