Il fallait voir la tête de David Desharnais hier dans le vestiaire des Canadiens lorsqu'un reporter lui a demandé de commenter une rumeur qui l'enverrait chez les Oilers d'Edmonton en retour de David Perron.

Desharnais, qui ne l'a jamais vue venir, a balbutié une réponse, et il n'a pas caché sa surprise une fois les micros éteints.

On a sous les yeux l'exemple classique du téléphone arabe. Une chroniqueur d'Edmonton, Jim Matheson, propose divers scénario d'échange pour les pathétiques Oilers. Le nom de David Perron est évoqué dans divers scénarios avec les Blues, les Blue Jackets et le Canadien.

Les Oilers se cherchent un centre et Matheson pose une question à la fin de son texte: les Canadiens seraient-ils disposés à céder David Desharnais en retour de David Perron, de façon à placer Alex Galchenyuk au centre. Rien de plus, rien de moins, aucune information, pas même une rumeur, juste une question de la part du chroniqueur, question d'ailleurs qu'il est en droit de poser.

Mais 2970 kilomètres plus loin, la question s'est transformée en rumeurs et le pauvre Desharnais doit y répondre dans un vestiaire bondé de journalistes.

Ma question maintenant : pourquoi les Canadiens, premier au classement général de la LNH, échangeraient-ils celui qui occupe le poste de centre numéro un pour moins de quatre millions par saison et qui est le meilleur candidat pour faire produire le meilleur buteur du club, Max Pacioretty, avec qui il entretient une grande chimie? Un produit local entre outre, développé par l'organisation?