Il y a des entraves aux règles qui ne dérangent pas.

Prenez les Coyotes de l'Arizona, par exemple.

En quelques mois cet été, ils ont engraissé artificiellement leur masse salariale de 13 millions sans pour autant se mettre dans le rouge davantage. Le nouveau DG de l'équipe John Chayka devra débourser seulement 1,1M$ au total pour Pavel Datsyuk et Dave Bolland, dont les salaires cette saison occuperont respectivement 7,5M$ et 5,5M$ de la masse salariale de l'équipe.

Datsyuk n'aura pas à être payé car il joue dans la KHL tandis que Bolland est sur la liste des blessés à long terme. Sans oublier Chris Pronger, dont le salaire occupe 4,9M$ de la masse salariale alors qu'on lui devra 525 000$ cette année. Les deux attaquants de l'équipe au salaire le plus élevé ne porteront donc pas l'uniforme des Coyotes cette saison. Pronger est coiffé par un poil par Oliver Ekman-Larsson et Alex Goligoski en terme de moyenne salariale.

Comment la LNH réagit-elle?

"Nous suivons le dossier de près, comme tous les autres chapitres de la Convention collective, a confié le numéro deux de la Ligue, Bill Daly, au confrère Craig Morgan cette semaine. Si on dénote de l'abus qui porte préjudice au système, nous tenterons de corriger la situation avec l'Association des joueurs. Mais nous n'en sommes pas à ce point. Ça n'est pas l'échappatoire que certains décrient."

Vous aurez sans doute compris que la règle sert bien la LNH. Celle-ci tient mordicus à garder les Coyotes dans le désert et le gonflement artificiel de la masse salariale permet à l'organisation de sauver des pertes importantes.