Le comité olympique anglais a annulé sa décision de bannir à vie les fautifs en matière dopage, jeudi, s'enlignant plutôt avec la politique de l'Agence mondiale antidopage.

L'association olympique britannique a invalidé un règlement à la suite d'une décision rendue le mois dernier au Tribunal arbitral du sport, qui annulait les suspensions permanentes.

L'AMA avait dit que l'Angleterre ne respectait pas le code antidopage global, qui établit les règles et les sanctions pour l'ensemble des sports et des pays.

La décision anglaise de jeudi a été prise au moment où le comité exécutif de l'AMA se rencontrait à Montréal. On s'attend à ce que l'AMA déclare que le pays hôte des Jeux de Londres respectait maintenant le code. Un avis écrit leur sera envoyé par les responsables britanniques.

La décision fait que le sprinter britannique Dwain Chambers et son compatriote, le cycliste David Millar, qui ont purgé des suspensions de deux ans pour dopage, sont maintenant admissibles à participer aux Jeux de Londres.

Le directeur général de l'AMA, David Howman, a dit plus tôt ce mois-ci que l'Angleterre avait jusqu'à jeudi pour annuler le règlement contesté, sinon le CIO allait recevoir un autre rapport selon lequel le pays ne respectait pas le code.

Le 30 avril, le TAS a déclaré invalides les suspensions en vie, faisant valoir qu'elles étaient en fait une punition de plus et qu'elles ne respectaient pas les règles internationales.

Le TAS restait conséquent avec sa décision d'octobre dernier, alors que le tribunal avait annulé un règlement du CIO qui écartait des prochains Jeux les athlètes suspendus pendant plus de six mois pour dopage.

Le chef de la direction du comité olympique britannique, Colin Moynihan, luttait en faveur de maintenir les suspensions à vie, une sanction établie en 1992. Une fois la décision du TAS rendue, toutefois, les responsables anglais n'ont pas eu le choix de laisser tomber de telles sanctions.

Jeudi, l'AOB a dit que ses fédérations veulent que le prochain code de l'AMA soit modifié pour permettre des punitions plus sévères pour les offenses graves, au lieu des sanctions habituelles de deux ans, et pour défendre le droit des comités olympiques nationaux d'établir eux-mêmes leurs critères de sélection.