James Reimer connaît une fin de saison difficile. Il sera sans contredit montré du doigt si jamais les Maple Leafs de Toronto ratent les séries éliminatoires pour une septième année consécutive.

Pourtant, le gardien originaire du Manitoba n'a pas trop de misère à stopper les attaques des Sénateurs d'Ottawa.

Le 4 février, Reimer avait stoppé les 49 lancers du club adverse pour signer un jeu blanc.

Samedi, à son retour dans la capitale, il a été parfait pendant presque 59 minutes. En faisant dévier un lancer de la pointe en fin de troisième période, Colin Greening l'a privé d'une autre soirée sans tache.

Les Leafs ont quand même battu leurs rivaux ontariens 3-1.

«Très malheureuse soirée, mais on ne peut plus rien y faire. Que dire de plus? Des soirées merdiques, ça arrive au hockey», juge Erik Karlsson.

Après la partie, durant sa conférence de presse, Paul MacLean a parlé de fatigue.

Ses joueurs, après tout, disputaient un deuxième match en autant de soirs.

Ça n'avait rien de nouveau. Le calendrier de la Ligue nationale de hockey a été particulièrement capricieux cette saison.

Les Sénateurs ont été obligés d'affronter une autre formation à la veille de chacun de leurs duels contre les Leafs cette saison.

«Nous avons malgré tout réussi à remporter trois de nos six parties contre eux. Dans les circonstances, j'estime que ce n'est pas mauvais», dit-il.

«Je ne veux pas dire que la fatigue a été responsable de notre défaite, mais elle a certainement joué un rôle», précise-t-il.

Samedi, il aurait peut-être fallu qu'ils trouvent une façon d'en donner un peu plus malgré tout.

Après avoir battu le Canadien de Montréal vendredi soir, les hommes de MacLean avaient réussi à s'emparer du premier rang dans la section Nord-Est.

Samedi après-midi, les Bruins de Boston ont récupérer la pole après avoir battu en tirs de barrage les Flyers de Philadelphie.

La présence des Sénateurs en tête du classement aura donc été de très courte durée.

MacLean, tout comme le capitaine Daniel Alfredsson, estime que les Sénateurs ont joué de façon correcte dans la première moitié de la partie.

Un accident bête a permis aux Leafs d'ouvrir la marque. En essayant d'organiser une sortie de zone alors qu'il se trouvait derrière le filet, Erik Karlsson a plutôt frappé un patin de Ben Bishop. La rondelle s'est ensuite retrouvée dans le fond de son filet.

«C'est un accident. J'espère que ça ne m'arrivera pas trop souvent durant ma carrière», a indiqué le jeune défenseur.

Les vainqueurs ont inscrit leurs deux autres buts lors d'attaques massives. Après avoir inscrit le but de la victoire, Phil Kessel a préparé celui de son capitaine Dion Phaneuf.

En six parties contre les Sénateurs, cette saison, Kessel a inscrit un grand total de 11 points.

Le jeu de puissance des Sénateurs, pour une deuxième soirée consécutive, n'a fait rien de bon.

«Nous ne sommes pas aussi efficaces qu'auparavant quand nous avons l'avantage d'un homme, estime Jason Spezza. Nous étions frustrés au terme d'une soirée où nous avons fait chou blanc contre Montréal. Nous avons répété les mêmes erreurs contre Toronto. Il faut vite oublier ces deux parties et recommencer à faire ce qui nous a permis de connaître du succès dans le passé.»

Les hommes forts Matt Carkner et Zenon Konopka ont regardé le match dans la galerie de la presse.

En début de journée, un journaliste avait demandé à MacLean d'expliquer pourquoi il n'utilisait pas ses joueurs les plus robustes contre un club rival.

Il avait répondu que la présence de Konopka et de Carkner dans la formation ne garantissait pas nécessairement des matches disputés sous le signe de la robustesse.

Samedi, pourtant, ils auraient été forts utiles.

Le pacifique Sergeï Gonchar a même jeté les gants devant Clarke MacArthur en première période.

Il ne s'était pas bagarré sur une patinoire depuis 1998! Guy Carbonneau avait été son dernier adversaire.

Plus tard, Chris Neil a été appelé à jeter les gants devant un Mikhail Grabovski qui n'avait visiblement pas froid aux yeux.

Les deux ont été chassés de la partie après leur combat.