Alors qu'ils ont de la difficulté à former une bonne équipe dans la LNH, les Islanders de New York ont débarqué à Québec avec un club misérable. Vraiment!

Trois joueurs seulement, les défenseurs Bruno Gervais et Jack Hillen, de même que le vétéran attaquant Jon Sim défendaient les couleurs de l'équipe l'an dernier.

Neuf joueurs en uniforme au Colisée sont toujours en quête d'un premier but dans la LNH en saison régulière. Cela vous donne une idée.

«Je sais que je commence à être vieux, mais je dois l'être plus que je le crois, car il y a vraiment beaucoup de noms sur cette liste qui ne me disent vraiment rien», a lancé Jaroslav Spacek en consultant l'alignement des Islanders à son arrivée dans le vestiaire des Remparts de Québec. Vestiaire que les joueurs du Canadien occupaient hier.

Et comme si ce n'était pas assez, l'entraîneur-chef Scott Gordon n'était même pas derrière le banc de l'équipe envoyée à Québec. Il dirigeait l'autre formation des Islanders qui recevaient les Devils du New Jersey à Long Island à l'autre Colisée, celui de Nassau.

Petit entraînement

Dans le camp du Canadien, Jacques Martin refusait de minimiser l'importance du match d'hier en dépit de l'opposition quelconque offerte par les Islanders.

«Peu importe l'équipe que l'on croise, il est important de travailler sur certaines facettes de notre jeu. C'est ce que nous avons encore fait ce soir», a souligné l'entraîneur-chef

L'attaque à cinq du Canadien a fait mouche deux fois hier. Un plus si l'on considère qu'elle n'avait marqué que trois buts en 37 occasions depuis le début du calendrier préparatoire.

Mais le Canadien a marqué ces deux buts en sept occasions. Et encore hier, ils ont bousillé une attaque massive de deux hommes en troisième période.

«Il y avait plusieurs jeunes joueurs au sein de l'équipe, mais parfois ces jeunes en donnent plus pour tenter d'impressionner la direction de l'équipe en toute fin de camp», a poliment commenté Tomas Plekanec après sa soirée deux buts et quatre points.

Un camp particulier

«Nous connaissons un camp assez particulier», a reconnu le défenseur Bruno Gervais croisé à son arrivée à Québec.

«Nous avons seulement cinq matchs préparatoires et quatre de ces parties sont disputées en même temps. Nous avons eu deux soirées de deux matchs simultanés. Ça veut dire qu'aucun des gars n'aura joué plus de trois parties avant la saison», a indiqué Gervais qui bataille pour un poste de défenseur régulier encore cette année.

La perte de Mark Streit pourrait l'aider dans sa quête.

«C'est plate ce qui est arrivé à Mark. Et c'était un jeu bien anodin lors d'un match simulé. Ce n'est pas comme si Matt (Moulson) était allé le ramasser. Il l'a juste poussé légèrement, mais Mark était en déséquilibre et il a très mal tombé. Cela dit, il reste encore huit défenseurs avec des contrats de la LNH au sein de l'équipe. Je connais un bon camp, je pense offrir un bon hockey. Pour le reste, je ne suis au courant de rien. J'espère que les choses se placeront», a conclu Gervais qui a été laissé de côté plus souvent qu'il ne l'aurait voulu en deuxième moitié de saison l'an dernier.

Il a complété l'année avec un dossier de trois buts, 17 points et un différentiel de moins-15.