Francis Bouillon est heureux à Nashville où, après 10 saisons passées avec le Tricolore, il voit maintenant la vie en bleu, blanc et jaune.

Le petit, mais ô combien solide, défenseur aime l'équipe, le rôle qu'on lui demande de remplir, il aime la ville, le coin où il demeure et le fait qu'il profite de l'anonymat réservé aux hockeyeurs qui évoluent dans un marché comme celui de Nashville où le hockey passe inaperçu.

S'il s'habitue à ses nouvelles couleurs, Bouillon convient avoir broyer du noir au cours de l'été alors que le Canadien lui a démontré une indifférence complète en dépit de 10 années de loyaux services et du fait qu'il soit revenu au jeu, en séries, en dépit d'une blessure à l'aine qui n'était pas encore guérie.

«Ça m'a fait mal c'est sûr parce que je croyais vraiment que j'étais un gars de Bob Gainey. Je suis entré chez le Canadien par la petite porte. J'ai travaillé comme un fou pour faire ma place et rester là. Je n'ai jamais reculé devant personne. J'ai bloqué des tirs, j'ai frappé, je me suis donné sans ménagement. Et d'un coup, je me retrouvais devant rien», racontait Bouillon après l'entraînement matinal de sa nouvelle équipe.

L'amertume de l'été maintenant balayée, Bouillon assure ne conserver aucune rancoeur à l'endroit du Tricolore.

«Le Canadien demeure mon équipe. Les dix ans que j'ai passés là, personne ne me les enlèvera et ça reste des souvenirs magiques. Quand ma carrière sera terminée, c'est à Montréal que je vais revenir et je vais me rendre au Centre Bell pour voir le Canadien jouer. C'est sûr», a ajouté le défenseur âgé de 34 ans.Un autre contrat

Cette retraite, Francis Bouillon n'est toutefois prêt à la prendre. Lié aux Predators par un contrat d'une saison (750 000 $), il ne serait pas surprenant d'apprendre au cours des prochains mois que le directeur général David Poile lui a accordé une prolongation de quelques saisons.

«Les choses vont bien. Je suis jumelé à Kevin Klein avec qui je forme le deuxième duo. Shea Weber et Ryan Suter sont les numéros un et deux, mais on voit beaucoup d'action autant à cinq contre cinq qu'au sein des unités spéciales», expliquait Bouillon qui affiche un temps d'utilisation moyen de 20 :51 par rencontre.