Josh Gorges est bien déçu de voir que son nom, comme ceux de ses coéquipiers Max Pacioretty, David Desharnais, Travis Moen et Brendan Gallagher, ait été mêlé à une histoire de tournois de poker illégaux moussée par Radio-Canada. En vertu de la loi, les tournois de poker impliquant de l'argent, comme toutes les autres formes de paris, sont illégaux au Québec s'ils ne sont pas régis par Loto-Québec.

Celui auquel les joueurs du Canadien ont été conviés, sur la réserve mohawk de Kahnawake, servait une bonne cause.

«L'idée est d'amasser des fonds pour le hockey mineur local et, en ce qui me concerne, je suis toujours disponible pour ce genre de cause, soutient Gorges. Je m'impliquais beaucoup à Kelowna dans ce type d'initiative car je trouve ça important.

«Nous sommes sollicités pour toutes sortes de causes et celle-ci donne l'occasion à des jeunes souvent défavorisés de jouer au hockey, d'avoir accès à de l'équipement, d'apprendre à être des coéquipiers... Sans compter que ça les garde loin de la rue.»

Cela fait déjà quelques années que des joueurs du Tricolore participent à des tournois de poker à Kahnawake. Même Guy Lafleur a déjà participé à l'un d'eux. Carey Price est censé prendre part au prochain tournoi, à la mi-mars, tout comme l'ex-joueur et entraîneur Guy Carbonneau.

Les activités des clubs de poker de Kahnawake sont tolérées par les autorités. À savoir si la loi devrait être appliquée plus rigoureusement sur la réserve autochtone, voilà un enjeu qui échappe évidemment à Gorges. «Je ne connais pas l'aspect légal de la question, admet-il. On me dit que ce qui est organisé sur les réserves amérindiennes tombe sous une autre juridiction, mais je ne sais pas trop. Tout ce que je sais, c'est que c'est organisé pour une bonne cause. Et on va la dépeindre de façon négative? Pourquoi? Ce n'est pas comme si ça avait fait du tort à qui que ce soit.»