Le vestiaire des Sabres de Buffalo, encore flambant neuf, témoigne avec éloquence des investissements massifs qu'a faits le nouveau propriétaire Terry Pegula depuis qu'il s'est porté acquéreur de l'équipe.

Mais vendredi matin, ce beau vestiaire était vide. Presque tous les joueurs des Sabres étaient occupés à panser leurs plaies au lendemain d'une humiliante défaite de 7-2 face aux Flyers de Philadelphie.

Tout cet argent investi dans les Sabres ne rapportera vraisemblablement pas cette année.

« On entend parler des échanges durant l'été, des acquisitions sur le marché des joueurs autonomes ; on voit notre nouveau vestiaire et le nouvel espace d'entraînement. À un certain moment, c'est à notre tour de lui en redonner », a admis le capitaine Jason Pominville en parlant de Pegula.

« Il nous donne tous les outils pour réussir, mais on ne répond pas de la façon dont on aurait voulu. »

Après un bon début de saison, les Sabres se sont enlisés dans le marasme. Ils croyaient s'en être enfin sorti quand ils ont remporté cinq victoires en six matchs, perdant le sixième en tirs de barrage. Mais depuis, la spirale vers le bas s'est de nouveau enclenchée. Les hommes de Lindy Ruff avaient subi trois défaites consécutives avant d'affronter le Canadien.

Tout comme le Tricolore, les Sabres pourraient décider de vendre certains actifs d'ici la date-limite des transactions.

« On est conscient que ça s'en vient et plusieurs joueurs sont probablement inquiets », admet Pominville.

C'est le cas de Paul Gaustad, le grand centre qui sera joueur autonome à la fin de la saison, de même que Derek Roy, n'avait que trois buts et une mention d'aide en 16 matchs avant d'affronter le Tricolore.

« C'est difficile quand on en entend parler dans le journal et à la télé, mais en même temps, je suis un athlète professionnel et je dois pouvoir en faire abstraction », a confié Roy, dont il reste une année au contrat.

Des rumeurs ont aussi circulé à propos du gardien Ryan Miller qui, dit-on, serait prêt à retirer sa clause de non-échange.

Du vent, à en croire Jason Pominville.

« Je ne sais pas d'où cela provient, ça pourrait très bien partir de gens qui n'ont pas vraiment de contacts. D'une part, je ne pense pas que ça arrive et, d'autre part, Ryan a dit lui-même qu'il voulait rester ici. »