Martin St-Louis a vécu de grands moments au côté de Vincent Lecavalier: il a multiplié les buts, les passes et les victoires ce qui lui a permis de soulever la coupe Stanley et le trophée Hart en 2004.

Après un passage à vide de trois saisons, St-Louis a retrouvé le plaisir de jouer au hockey. Et s'il ne patine plus à la gauche de son grand copain Lecavalier, il joue un rôle de premier plan dans l'ascension de Steven Stamkos au sein des meilleurs joueurs du circuit.

À sa troisième saison dans la LNH, Stamkos est déjà la pierre angulaire du Lightning. Une pierre qui est bien soutenue par le vétéran de 12 saisons dans la LNH, sa 10e à Tampa. De fait, les deux nouveaux complices formaient encore hier, le seul duo d'attaquants de la LNH à avoir atteint le plateau des 100 points cette saison: 52 pour Stamkos, 48 pour St-Louis.

«C'est un joueur phénoménal», assure Vincent Lecavalier en levant les yeux vers son coéquipier à qui il promet des saisons encore plus éclatantes.

«Il a tous les talents: vitesse, vision, qualité du tir. Il ne lui manque que l'expérience, la compréhension du jeu, les prises de décision. Il est déjà très fort à ce niveau, mais il le deviendra davantage au fil des ans. Il veut apprendre, il pose des questions, il travaille. Lorsqu'il atteindra son maximum en matière de maturité et d'expérience, avec le talent qu'il a, il sera encore plus impressionnant qu'il ne l'est aujourd'hui. Et il l'est déjà beaucoup», a ajouté le capitaine du Lightning.

La force de l'un, la vitesse de l'autre

Comme Vincent Levavalier en 1998, Steven Stamkos a été repêché au tout premier rang en 2008.

Même si les deux joueurs sont des machines offensives qui ont carburé à l'aide de l'énergie déployée par Martin St-Louis, le Lavallois assure que les deux joueurs sont bien différents.

«Ce sont des joueurs d'exception au niveau du talent. C'est évident. Mais Vincent était tout en force, en puissance, alors que Steven se sert plus de sa vitesse. Il est explosif sur patins et contourne les défenseurs adverses et profiter ensuite de son tir exceptionnel pour marquer. Vincent se servait de son corps pour gagner sa position et se rendre au filet. Mais chacun à leur façon, ils sont dans une classe à part», analysait St-Louis après l'entraînement matinal jeudi.

Bien que ses rêves de rejoindre le club sélect des marqueurs de 50 buts en 50 matchs se soient dissipés, Steven Stamkos livre une belle lutte à Sidney Crosby pour le trophée Maurice-Richard encore cette année. Le jeune centre du Lightning affichait 29 buts avant de croiser le Canadien. Trois de moins que Crosby avec qui il a partagé l'honneur du meilleur franc-tireur de la LNH l'an dernier avec 51 buts.

Après avoir amorcé la saison avec 21 buts en 22 rencontres, Stamkos a connu un passage à vide de six matchs. Une disette dont il s'est sorti en grande partie à cause de l'efficacité de l'attaque massive du Lightning qui avait marqué 38 de ses 113 buts en supériorités numériques avant le match contre Montréal. Un sommet dans la LNH.

«C'est le fun de recommencer à connaître du succès. Après des années difficiles, je peux dire que j'ai retrouvé la fierté d'être un Lightning. Ça fait un gros changement», a ajouté St-Louis.