Comme c'est le cas en séries éliminatoires, les joueurs qui prennent part aux camps d'entraînement des 30 équipes de la LNH ne touchent pas de salaire. Ils seront payés de la première journée de la saison régulière à la toute dernière, soit 186 jours.

Mais si le Canadien, les Sénateurs d'Ottawa et les autres équipes canadiennes sont assurés de revenus importants en disputant, trois, quatre, voire cinq matchs préparatoires à domicile, d'autres formations doivent s'exiler afin de couvrir les frais d'opérations reliés aux camps d'entraînement. Des frais qui varient de 250 000$ à 400 000$ selon les déplacements et le nombre de joueurs invités.

 

C'est le cas des Panthers de la Floride.

Après avoir accueilli, dans le sud de la Floride, les joueurs de l'an dernier et les jeunes qui frappent à la porte de leur vestiaire pour les examens médicaux et les évaluations physiques, les Panthers ont mis le cap sur l'Ouest canadien.

Ils se sont établis à Calgary. Ils s'y sont entraînés en plus de disputer deux matchs contre les Flames et deux autres contre les Oilers d'Edmonton.

Après avoir envoyé une moitié de leurs effectifs à Summerside, à l'Ïle-du-Prince-Édouard, pour affronter les Islanders de New York, les Panthers disputaient, hier, à Montréal, un sixième match en six soirs.

Un horaire chargé qui vise à maximiser les revenus tout en réduisant les dépenses.

«On rentre en Floride ce soir et il nous restera un dernier match à la maison cette semaine. Les Islanders de New York viendront compléter la deuxième partie de l'entente qui prévoit deux matchs.»

Il y a quelques années, les équipes s'affrontant en matchs préparatoires séparaient, à parts égales, les revenus reliés à la vente des billets. Aujourd'hui, les équipes s'échangent des matchs ou s'entendent sur des montants à verser à la formation qui rend visite.

Des clubs comme les Panthers, les Islanders, les Coyotes de Phoenix et les autres formations qui peinent à attirer de bonnes foules en saison régulière - imaginez alors pour des matchs préparatoires - s'assurent ainsi un revenu plus intéressant en s'expatriant qu'en évoluant à domicile.

S'il n'a pas voulu lever le voile sur la somme encaissée par son équipe lors du voyage qu'elle complétait hier, le directeur général Jacques Martin a assuré qu'il ne s'agissait pas d'une fortune.

Il verrait d'ailleurs d'un bon oeil une révision de la façon de tenir les camps dans la LNH.

«On s'arrange pour couvrir les frais et nous y arrivons. Mais en jouant plusieurs matchs en peu de temps, on expose nos joueurs à des blessures. Je ne suis pas convaincu que cette façon soit la meilleure pour bien préparer nos équipes en vue d'une très longue saison de 82 matchs. Il faudrait étudier la question, regarder ce qui se fait dans les autres sports professionnels et ajuster le tir», a conclu Martin.