Sean Monahan est parti et il ne reviendra pas, en tout cas pas cette saison, mais en attendant, il reste quand même au Canadien une fin de calendrier à disputer.

En tout, il y a encore 33 matchs à l’agenda du Canadien d’ici au dernier, prévu pour le 16 avril. Ça commence à faire beaucoup de matchs sans enjeu véritable, et à part les simulations de boulier, on se demande bien ce qu’on va faire d’ici cette date.

Les joueurs du Canadien, eux, ont déjà trouvé : ils vont donner le meilleur d’eux-mêmes.

« Il y a une bonne énergie dans ce vestiaire, tout le monde est content de se revoir à la suite de la pause, a expliqué le capitaine Nick Suzuki, lundi, à Brossard. Notre équipe a toujours été comme ça : on garde ça positif, on a un bon état d’esprit. »

Il le faudra, parce que les prochains jours pourraient être marqués par d’autres départs, après celui de Monahan vendredi. Entre autres, il y a le nom de Tanner Pearson qui circule dans les rumeurs de transactions – « Je n’ai pas parlé [à Kent Hughes] », a-t-il fait savoir lundi –, et puis un jour, Jake Allen finira bien par partir.

Mais il y a cette réalité, inéluctable, qui revient : il reste des matchs à disputer, dont celui de mardi soir à Washington face aux Capitals, le premier du Canadien depuis son retour de la pause des Étoiles.

PHOTO CHARLES LECLAIRE, USA TODAY SPORTS

Le Canadien affrontera les Capitals de Washington, ce mardi soir.

« C’est dur de perdre un coéquipier comme Sean, surtout quand il s’agit d’un bon joueur, a ajouté Pearson. Mais il faut continuer, et il faut continuer à essayer de gagner nos matchs. »

Le départ de Monahan vient évidemment créer le chaos dans la ligne de centre du Canadien ; Martin St-Louis n’a pas voulu dévoiler sa formation lundi, mais dans l’immédiat, ses options sont bien minces à cette position. Alex Newhook a pris part à l’entraînement de lundi et il sera à Washington avec tout le monde, mais il ne sera pas en mesure d’affronter les Capitals mardi soir.

En attendant, d’autres devront faire tout ce que Monahan faisait.

Sean faisait un peu de tout pour nous, et il le faisait très bien. Mais il n’est plus ici, et il nous appartient de prendre le relais. Sean jouait sur l’avantage numérique et se chargeait des mises en jeu à gauche, mais c’est une belle occasion pour les autres, moi le premier. Je dois être plus constant en attaque et créer plus d’occasions de marquer.

Jake Evans

Nick Suzuki est lui aussi bien conscient du vide laissé par le départ de Monahan pour Winnipeg.

« J’ai beaucoup appris de lui, a admis le jeune attaquant. Il va nous manquer, c’est sûr. Son travail en désavantage numérique, ce qu’il pouvait faire dans certaines situations de mise en jeu… mais c’est aussi une occasion pour les autres joueurs de montrer ce que l’on est capables de faire. »

Le match de mardi sera donc le début du reste de la saison 2023-2024 pour ce Canadien qui aspirait peut-être à mieux, mais qui se retrouve encore à faire jouer des plus jeunes en vue d’un avenir indécis. Brandon Gignac, meilleur compteur cette saison à Laval, sera entre autres dépêché dans la formation.

Martin St-Louis, lui, va garder le cap.

« Les entraîneurs, on doit continuer de gérer au jour le jour, a-t-il expliqué. On doit encore essayer d’améliorer notre jeu collectif. C’est notre jeu collectif qui nous a permis souvent de pouvoir être compétitifs cette saison ; on a pris part à plusieurs matchs qui ont été décidés par un seul but, et pour nous, il s’agit d’une grosse amélioration par rapport à l’an dernier. »

Montembeault face aux Capitals

PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

Samuel Montembeault

C’est un Samuel Montembeault fraîchement bronzé qui sera de retour devant le filet montréalais, mardi soir à Washington. Il s’agira pour lui d’une 24rencontre cette saison, bien sûr un sommet parmi les gardiens du Canadien. Comme ses coéquipiers, Montembeault se prépare à la vie sans Sean Monahan. « On en parlait les joueurs entre nous, c’est une grosse perte, a admis le gardien québécois. Mais on a aussi perdu des gars cette saison pour d’autres raisons, dont Kirby Dach et Alex Newhook, et c’est la même chose, d’autres doivent prendre le relais. Dans mon cas, peu importe qui est devant moi, j’ai un travail à faire. »