(Québec) Le ministre des Finances, Eric Girard, a annulé sa visite à New York, où il devait rencontrer des investisseurs et le commissaire de la LNH Gary Bettman.

Le grand argentier du gouvernement devait y passer deux jours, ce mardi et ce mercredi. Il devait notamment participer à une conférence de la firme Bloomberg.

Lors de l’annonce de sa subvention de 5 à 7 millions pour deux matchs préparatoires des Kings de Los Angeles à Québec, Eric Girard avait confirmé qu’il allait rencontrer par la même occasion le commissaire Bettman.

Le ministre rappelait alors qu’il n’y a ni expansion ni déménagement d’équipe dans les cartons de M. Bettman, mais qu’il voulait poursuivre tout de même son opération de charme pour un retour des Nordiques.

PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE

Le commissaire de la LNH Gary Bettman

Il avait également l’intention de proposer au commissaire la tenue de matchs à l’extérieur dans la capitale. « Pas sur le fleuve, peut-être sur les Plaines », avait-il précisé. Et « oui, on aimerait un jour avoir le retour d’une équipe de la Ligue nationale ».

Son cabinet explique l’annulation de la visite à New York en disant que M. Girard veut rester au Québec afin de se concentrer sur le cadre financier du gouvernement dans le contexte des négociations avec les 600 000 employés de l’État.

Ses collègues ont salué sa décision. Il renonce à son voyage à New York « pour les bonnes raisons », a commenté le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon. « Je pense que M. Girard gère son agenda avec ses priorités, et c’est des bonnes priorités qu’il a », a soutenu de son côté Jonatan Julien, ministre des Infrastructures et responsable de la Capitale-Nationale.

Pour le péquiste Pascal Bérubé, le ministre devrait se ressaisir après avoir pris des décisions « préjudiciables » et « détestées par les Québécois », une allusion aux fonds publics accordés pour la venue des Kings dans la capitale en octobre 2024. « À date, ça ne marche pas trop, peut-être qu’il devrait se concentrer sur son rôle d’être ministre des Finances, et non ministre de la nostalgie », a-t-il lâché.

Avec la collaboration de Fanny Lévesque, La Presse