(Anaheim) C’est assez difficile de sentir l’odeur de la rondelle et du hockey à Anaheim, même si ça fait maintenant 30 ans que les Ducks sont nés.

Par ici, le chauffeur d’Uber moyen ne semble pas trop au courant de l’existence de cette équipe.

On ne va pas se servir de ça pour affirmer que les Ducks devraient recevoir de 5 à 7 millions pour aller jouer ailleurs des matchs qui ne veulent rien dire à des fins de séduction, mais si les chauffeurs qui transportent les touristes ne passent pas souvent par le Honda Center, il y a peut-être un problème.

À leur match précédent dimanche, les Ducks ont attiré 15 243 spectateurs, ce qui est à peu près leur moyenne saisonnière (15 467), et ce qui leur confère le 28e rang au palmarès des assistances cette saison.

Cette indifférence se constate dans les rues de la ville, où la présence des couleurs du club est à peu près inexistante. « C’est parce qu’ici, c’est la ville de Disney ! », nous a expliqué le même chauffeur avec enthousiasme, tout en promettant d’aller voir un match de hockey un de ces jours, sans trop préciser lequel.

Alors chaque matin à Anaheim, on voit la même chose : des petites familles à la douzaine, oreilles de Mickey Mouse accrochées sur la tête, toutes prêtes à monter à bord d’une voiture ou d’un bus pour se rendre à Disneyland, une expérience que l’on vous recommande tout de même, entre autres pour la course des Bagnoles avec Flash McQueen.

Pour que le dollar loisir se transporte un peu en direction de l’aréna, on va se le dire, ça va prendre une meilleure équipe dans cette ville difficile à conquérir. Les Ducks ont raté les séries éliminatoires lors des cinq dernières saisons, et dans un marché aussi volatil, ça n’aide pas.

Les Ducks ne sont plus les Mighty Ducks, mais à l’entrée principale de l’aréna, on retrouve chaque fois ce puissant canard qui nous rappelle qui est le maître par ici.