(Terrebonne) Depuis qu’il est capable de mettre des patins, Patrick Roy n’a pas souvent été en congé à ce moment-ci de l’année. Cette fois, il est exactement là : en congé.

Parce que Roy a choisi de mettre une croix sur sa carrière d’entraîneur au hockey junior, il se retrouve en ce moment à ne rien faire, enfin, d’un point de vue strictement professionnel ; on peut tout de même le voir en public à l’occasion, comme ce fut le cas en ce beau mardi à Terrebonne, au tournoi de golf de Serge Savard. L’homme qui l’a jadis repêché avec le Canadien, en 1984.

Mais sinon, celui qui a quitté le navire des Remparts de Québec en juin se contente d’attendre. Attendre quoi ? Une offre, si cela s’avère possible.

« C’est sûr que ça a toujours été un privilège pour moi que de travailler avec des jeunes joueurs au hockey junior, a noté l’ancien gardien du Canadien et de l’Avalanche du Colorado. Mais j’ai pris une décision et je vis très bien avec cette décision. Je vais m’ennuyer de mon groupe de joueurs, c’est sûr que les gars vont me manquer, mais c’est comme en 2003 quand j’ai pris ma retraite en tant que joueur dans la LNH : on passe à autre chose.

« Si jamais le téléphone sonne, on écoutera. Mais pour le moment, il y a de très bons hommes de hockey qui sont déjà en place dans la Ligue nationale, et à cette période de l’année, tout le monde croit avoir une chance de gagner la Coupe Stanley… C’est comme ça que ça marche. Alors je profite du moment. »

« J’ai pas mal décroché »

Le hockey marche aussi avec des résultats, ce que Roy est loin d’ignorer, et avant même que la prochaine saison ne commence, il y a déjà des rumeurs de possibles départs et changements dans le camp des Sénateurs à Ottawa.

Dans cet épineux dossier, le nom de Roy devrait revenir assez souvent dans la machine à rumeurs, puisque le principal intéressé et Michael Andlauer, l’homme d’affaires qui est à finaliser l’achat des Sénateurs, seraient, dit-on, de bonnes connaissances.

Mais Roy n’a pas tenu à promouvoir sa propre candidature devant les micros en ce mardi.

« Je pense qu’Ottawa est une très belle ville de hockey, comme partout ailleurs, s’est-il contenté de répondre. C’est Alain Vigneault qui me disait à un moment donné qu’il y a juste 31 coachs dans cette ligue, maintenant 32, et que c’est un privilège… alors c’est sûr que si le téléphone sonne, je vais écouter. Mais pour le moment, les Sénateurs ont des gens en place et ils font de l’excellent travail. »

Aussi, Roy a tenu à dire, en gros, qu’il n’y a pas que le hockey dans la vie.

« J’ai pas mal décroché de tout ce qui se passe, mais c’est sûr que j’observe un peu à distance. On est tous des maniaques de sports… Alors on continue à regarder tout ça. »