Le repêchage s’en vient, il est ici, à nos portes, et il faut se préparer à tout. Y compris ceci.

1. Personne ne connaît Matvei Michkov

PHOTO TIRÉE DU SITE DE LA KHL

Matvei Michkov

Le problème avec le monde dans lequel on vit, entre autres choses, c’est que pas mal n’importe qui peut prétendre être n’importe quoi. Ainsi, dans les prochains jours, vous allez lire quantités d’analyses de la part de certains « experts » qui vont prétendre tout savoir de ce jeune joueur russe après l’avoir vu jouer dans un clip de 52 secondes sur YouTube. Ça ne veut rien dire. Comme les 1345 analyses d’« experts » que vous allez voir passer d’ici au 28 juin, quand le repêchage va s’ouvrir, enfin.

2. Le Canadien va peut-être repêcher Will Smith, ou peut-être pas

PHOTO JEFFREY T. BARNES, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Will Smith

Ça semble plutôt vague comme affirmation ? C’est parce que c’est la vérité. Les équipes ont leurs favoris, bien sûr, et c’est armé de plusieurs fichiers Excel qu’elles se présentent à la table du repêchage chaque année, avec tous les scénarios possibles. Mais à part Connor Bedard, il n’y a rien de certain en 2023, et ça, c’est la vérité. Au fait, la veille du repêchage de 2005, Trevor Timmins avait longuement expliqué à l’auteur de ces lignes que le Canadien avait un œil sur Anze Kopitar. Ce n’est pas ça qui est arrivé.

3. Il n’y aura pas de gagnants ou de perdants le soir même ni le lendemain

PHOTO JASON FRANSON, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Roope Hintz et Denis Gurianov

C’est hormis les Blackhawks de Chicago, bien sûr, qui vont devenir pas mal meilleurs tout d’un coup le soir du 28 juin. Mais sinon, comment peut-on prétendre savoir qui a eu raison et qui s’est trompé alors que la plupart de ces espoirs vont jouer dans la LNH dans trois ou quatre ans, peut-être plus ? C’est impossible. Rappel : Roope Hintz, choix de deuxième tour des Stars de Dallas en 2015, a mis cinq ans avant de s’établir dans cette ligue. Autre rappel : cette année-là, le premier choix des Stars avait été Denis Gurianov. Ce n’est pas une science exacte, on le rappelle.

4. On ne sait pas trop à quoi servent les tests de personnalité

PHOTO FOURNIE PAR USA HOCKEY

Mitchell Miller

Chaque année, les clubs de la LNH perdent des heures et des heures à concocter puis à faire passer des tests de personnalité aux différents espoirs, pour ensuite balancer tout ça aux vidanges. Par exemple, les Coyotes de l’Arizona ont cru bon repêcher Mitchell Miller avec un choix de quatrième tour au repêchage de 2020, même si à peu près tout le monde avait compris que ce n’était pas une bonne idée en raison de son lourd passé (les Coyotes l’ont laissé tomber quelques mois plus tard). Alors, avant de partir en peur sur les qualités de tel ou tel joueur, attendons un peu. Les clubs ne connaissent pas tant les joueurs qu’ils repêchent malgré tout.

5. Il y aura des feux d’artifice

PHOTO ALEX GALLARDO, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Pierre-Luc Dubois sera-t-il échangé dans le cadre du repêchage ?

De plus en plus d’équipes choisissent le repêchage pour passer à l’action, parce que c’est un bon moment pour le faire. L’an passé, en plein Centre Bell, le Canadien a profité de la grosse soirée pour conclure l’acquisition de Kirby Dach des Blackhawks de Chicago, tout en envoyant Alexander Romanov aux Islanders de New York. Lors des deux jours du repêchage de 2022 à Montréal, c’est un incroyable total de 23 transactions qui ont été faites sur la planète LNH, dont 16 lors de la deuxième journée.