Les Canucks ont pris une décision douloureuse, mais essentielle ce week-end : ils ont racheté le contrat de leur défenseur Oliver Ekman-Larsson.

Il lui restait quatre ans de contrat à un salaire annuel de 8,2 millions sur la masse salariale de l’équipe. On lui a fait un chèque de 19 millions avant de lui dire adieu.

On étalera le résiduel de son salaire sur huit ans. Il n’y aura presque pas de conséquences sur le plafond salarial la saison prochaine, mais son salaire occupera 2,3 millions sur la masse l’année suivante, 4,7 millions de 2025 à 2027 puis 2,1 millions pendant quatre ans, selon capfriendly.com

Le cas Ekman-Larsson symbolise bien la faillite des Canucks ces dernières saisons. Cette équipe avait un noyau jeune et prometteur lorsqu’elle a atteint le deuxième tour des séries éliminatoires en 2019. Mais elle a été exclue des séries lors des trois dernières saisons depuis.

Jim Benning, le prédécesseur du directeur général actuel Patrik Allvin, a voulu accélérer le processus de rajeunissement à Vancouver en juillet 2021. On le répète souvent ici : le modèle de gestion d’une équipe importe moins que la justesse des décisions.

Ekman-Larsson avait jadis été l’un des bons défenseurs de la LNH. Mais il avait régressé au moment de son acquisition par Vancouver. Il avait perdu beaucoup de mobilité. La plupart des organisations de la Ligue nationale de hockey le savaient, sauf les Canucks, de toute évidence.

Ce défenseur suédois jouait plus de 25 minutes par rencontre entre 2012 et 2015. Son temps d’utilisation a chuté à 23 minutes en 2018, puis à 20 : 58 lors de sa dernière saison en Arizona, en 2020-2021. Benning aurait dû voir le piège. Il est tombé bêtement dedans. Des blessures subies par la suite n’ont pas aidé Ekman-Larsson à relancer sa carrière.

Les Canucks ont payé cher pour l’obtenir, avec Conor Garland : leur choix de premier tour, 9e au total, en 2021, un choix de deuxième tour en 2022, 47e au total, et un choix de septième tour en 2023.

Les Coyotes acceptaient en contrepartie de soulager les Canucks des contrats d’Antoine Roussel, de Jay Beagle et de Loui Eriksson pour un an.

L’Arizona a repêché un attaquant prometteur avec le choix de premier tour. À seulement 19 ans, Dylan Guenther a amassé 15 points en 33 matchs pour les Coyotes la saison dernière. Il a aussi survolé la Ligue junior de l’Ouest après son renvoi, à la suite du Championnat mondial junior, avec 16 buts en 19 matchs de séries éliminatoires à Seattle.

Le choix de deuxième tour a servi dans un échange pour acquérir les droits de négociations exclusifs pour l’attaquant des rangs collégiaux américains Jack McBain. Ce centre de 6 pieds 3 pouces a disputé une première saison dans la LNH l’an dernier dans un rôle plus défensif. Ce jeune homme de 23 ans a amassé 26 points en 82 matchs.

Garland n’est pas un vilain attaquant. Il a amassé 46 points l’an dernier. Mais il a ses carences et les Canucks cherchent à l’échanger depuis plus d’un an, sans trouver preneur.

PHOTO DARRYL DYCK, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Conor Garland

Vancouver ne serait pas dans cette situation difficile s’ils avaient mieux repêché. Le responsable du repêchage chez les Canucks de Vancouver de 2015 à 2020, Judd Brackett, a mis la main sur deux joyaux, Elias Pettersson au sixième rang en 2017 et Quinn Hughes au septième rang en 2018, mais il a aussi fait chou blanc en 2016 avec Olli Juolevi au cinquième rang.

Le dixième choix au total en 2019, Vasili Podkolzin, repêché devant Matthew Boldy et Cole Caufield, entre autres, tarde encore à s’établir dans la LNH. Il a passé la moitié de la saison dernière dans la Ligue américaine, où il a obtenu 18 points, dont sept buts, en 28 matchs. Il aura 22 ans en juillet.

Brackett n’est pas responsable de la cuvée 2014, même s’il agissait à titre de recruteur pour les Canucks, mais Jake Virtanen, repêché au sixième rang, devant entre autres William Nylander, Nikolaj Ehlers, Kevin Fiala et Dylan Larkin, a constitué un échec retentissant. Virtanen a été chassé de Vancouver à la suite d’une accusation d’inconduite sexuelle, sa carrière n’allait déjà pas bien, et il joue désormais en Allemagne.

Une organisation va rater son coup à l’occasion au repêchage. Mais se tromper trois fois sur cinq avec un choix dans le top dix, et en échanger un sixième pour Ekman-Larsson, ne pardonne pas.

Il y a du travail à faire chez les Canucks pour remonter la pente. Le rachat de contrat d’Ekman-Larsson est un pas dans la bonne direction. Il s’agira aussi de ne pas se tromper avec le 11e choix au total, la semaine prochaine.

Nichushkin sera de retour à Denver

Déjà privé de son capitaine Gabriel Landeskog, absent à nouveau l’an prochain en raison d’une blessure, l’Avalanche pourra au moins compter sur le retour de Valeri Nichushkin, 47 points en 53 matchs l’an dernier.

PHOTO PERRY NELSON, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

Valeri Nichushkin (13)

Nichushkin avait quitté l’équipe après le deuxième match de la série de premier tour contre le Kraken dans des circonstances nébuleuses. Il aurait été mêlé à une situation dramatique dans un hôtel de Seattle. Une femme de 28 ans a été transportée à l’hôpital par ambulance, fortement intoxiquée. Elle aurait frappé Nichushkin selon la version du médecin de l’Avalanche.

L’attaquant de l’Avalanche n’a cependant pas été accusé dans cette affaire et ne fait pas l’objet d’une enquête policière. Nichushkin est attendu au camp d’entraînement en septembre, a confirmé un porte-parole de l’équipe ce week-end au Denver Gazette.

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