Les journalistes de l’équipe des Sports répondent à vos questions.

Soumettez vos questions

Claude Provost au Temple ?

À quand l’élection de Claude Provost au Temple de la renommée ?

Denis Huot

Réponse d’Alexandre Pratt

Je l’ai déjà écrit dans une chronique précédente, c’est un oubli inexplicable. Considéré comme le meilleur attaquant défensif des années 1960, Claude Provost a participé 11 fois au match des Étoiles. Il a aussi neuf bagues de la Coupe Stanley. Deux sommets parmi les joueurs admissibles, mais exclus. Malheureusement, il se fait tard pour les joueurs des années 1960. Au cours des 15 dernières années, un seul joueur ayant évolué dans la LNH à cette époque a été intronisé (Rogatien Vachon).

Cole Caufield en séries

PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE

Cole Caufield

Avec la rudesse frôlant trop souvent la violence en séries, et des arbitres beaucoup plus permissifs, croyez-vous que Cole Caufield peut non seulement produire en séries, mais aussi durer physiquement ? Je reconnais son talent exceptionnel de marqueur, mais en zone défensive, il sera une cible facile le long des bandes.

Pierre Maheux

Réponse de Guillaume Lefrançois

Cole Caufield n’avait pas été vilain, loin de là, lors des séries de 2021, avec 12 points en 20 matchs. Vos craintes pourraient se matérialiser à cinq contre cinq, mais en avantage numérique, il demeurerait tout aussi dangereux. Cela dit, il est vrai que plusieurs attaquants de petite stature perdent en productivité en séries. Au Minnesota, Mats Zuccarello (5 pi 8 po) produit pratiquement un point par match depuis trois ans, mais 12 points en 19 matchs en séries au cours de cette période. Kyle Connor, sans être petit, est un poids plume (6 pi 2 po, 174 lb) et a des qualités comparables à celles de Caufield. Il compte 12 buts en 40 matchs en séries, lui qui en marque en moyenne 38 par tranche de 82 matchs depuis 2017. Il y a certainement un risque, mais il reste que les marqueurs potentiels de 40 buts ne courent pas les rues.

Le hors-jeu avant un but

PHOTO KARL B DEBLAKER, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Les règlements de la LNH indiquent qu’une révision peut seulement être demandée « si la rondelle n’a pas quitté la zone offensive entre le hors-jeu et le moment où le but est marqué ».

Lors d’une révision de but pour hors-jeu, peut-on réviser toutes les entrées de zone depuis le dernier sifflet, ou seulement la dernière entrée de zone qui précède le but ? À la limite, une équipe pourrait-elle réviser sa propre entrée en zone adverse qui précède un but accordé ?

Stéphane Bouffard

Réponse de Guillaume Lefrançois

Vous êtes malin, et c’est dit en toute admiration. Mais les auteurs du livre des règlements sont également malins, et précisent donc, à l’article 38,9, qu’une révision peut seulement être demandée « si la rondelle n’a pas quitté la zone offensive entre le hors-jeu et le moment où le but est marqué ».

Le numéro de Toe Blake

PHOTO ARCHIVES LA PRESSE

Le numéro 6 de Toe Blake est le seul de la célèbre « Punch Line » à ne pas avoir été retiré par le Canadien.

Pourquoi le numéro 6 d’Hector "Toe" Blake n’est-il pas retiré par le Canadien ? Il est le seul membre de la célèbre « Punch Line » à ne pas avoir eu cet honneur.

Jean G. Chaput

Réponse de Simon-Olivier Lorange

C’est une bonne question. On remarque, chez les équipes dites « originales », que les joueurs ayant évolué avant la Seconde Guerre mondiale sont relativement peu nombreux à avoir vu leur numéro retiré. De fait, chez le Tricolore, seul le numéro 7 d’Howie Morenz a été hissé au plafond du Forum puis du Centre Bell, et l’organisation l’a fait en 1937, immédiatement après sa mort. Blake a certes eu une grande carrière de joueur, mais c’est surtout comme entraîneur qu’on se souvient de lui. Comme d’autres que lui plus tard – par exemple, Jacques Lemaire –, il a eu la malchance de jouer avec plusieurs joueurs qui ont vu leur numéro retiré, à commencer par ses compagnons de trio Maurice Richard et Elmer Lach. Le mériterait-il ? Certainement. Mais avec déjà 17 numéros retirés, le Canadien doit bien en garder quelques-uns pour les joueurs actifs !

La gorgée d’eau après le but

PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

Le gardien des Hurricanes Antti Raanta

Pourquoi les gardiens de but au hockey boivent-ils toujours après s’être fait compter un but ? Ça donne soif ? Ou est-ce une superstition ?

Michel Martel

Réponse de Richard Labbé

Excellente question. En 2017, le Sports Illustrated avait posé cette épineuse question à Braden Holtby, et celui qui était alors le gardien des Capitals de Washington avait laissé savoir que la bouteille d’eau était pour lui, en quelque sorte, comme un bouton de réinitialisation. Ce qui a tout plein de sens, quand on y pense, parce que ça permet au gardien de tenter d’oublier ce qui vient de lui arriver et de se concentrer sur la tâche qu’il lui reste à faire. On devrait d’ailleurs tous avoir une telle bouteille d’eau dans la vraie vie.