Après deux saisons catastrophiques à l’infirmerie, il y aura du changement chez le Canadien.

Le Tricolore a en effet relevé Donald Balmforth, physiothérapeute en chef, et Graham Rynbend, thérapeute du sport en chef, de leurs fonctions.

La nouvelle, d’abord ébruitée par l’animateur Tony Marinaro, a été confirmée par le Canadien en fin de journée mardi.

Au sein de l’organigramme, Balmforth et Rynbend apparaissent au sein du « personnel athlétique ». Au moment d’écrire ces lignes, on ignorait s’il y aurait également des changements au sein du personnel médical, chapeauté par le DDavid Mulder, médecin en chef du Canadien au service de l’équipe depuis 1963.

Balmforth était consultant pour le Canadien depuis 2008, mais occupait les fonctions de physiothérapeute en chef depuis deux saisons, selon le site web de l’équipe. Rynbend travaillait quant à lui chez le Tricolore depuis 1997.

Pour la deuxième saison de suite, le Canadien a mené la LNH au chapitre des matchs ratés par des joueurs en raison de blessures. Les données varient selon la source consultée, mais selon NHL Injury Viz, les joueurs du CH ont raté 600 matchs, un chiffre qui n’inclut pas Carey Price. L’équipe était donc privée de sept joueurs par match, en moyenne.

Au bilan de fin de saison, le directeur général Kent Hughes avait indiqué que les enjeux liés aux blessures feraient partie de ses priorités cet été. « Je ne veux pas laisser l’impression que l’on prend ça à la légère. Cela dit, on a beau esquisser les meilleurs plans, si on n’arrive pas à comprendre ce qui se passe du côté médical, on ne pourra jamais s’améliorer. Ce sera au sommet des priorités », avait-il affirmé.

« Comme joueur, tu n’es pas toujours honnête »

Au fil de la saison, plusieurs joueurs avaient raconté être tombés au combat après avoir aggravé une blessure déjà existante. Sean Monahan s’était présenté au Saddledome de Calgary avec une botte protectrice le 1er décembre ; quatre jours plus tard, il a quitté un match contre les Canucks de Vancouver et n’a plus rejoué de la saison.

PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE

Sean Monahan

Brendan Gallagher s’était blessé le 9 novembre en bloquant un tir de Tyler Myers, un jeu qui avait été remarqué au point que le courageux ailier avait été applaudi par la foule à son retour au banc. Mais il a joué jusqu’à la fin de novembre.

Cole Caufield et Juraj Slafkovsky avaient eux aussi évoqué des évènements préalables aux blessures qui ont mis fin à leur saison. Caufield avait cependant affirmé qu’il aurait pu continuer à jouer si Montréal avait été au cœur de la course aux séries.

Mike Matheson a été un autre cas lourd. Blessé à l’abdomen au camp, il est revenu au jeu le 19 novembre le temps de neuf matchs avant de se blesser de nouveau, cette fois à l’aine. Son retour, le 17 décembre, n’a toutefois duré qu’un match, et c’est seulement un mois plus tard qu’il est de nouveau revenu à la compétition, après avoir aggravé sa blessure à l’aine.

Aucun joueur n’avait cependant mis en cause l’équipe médicale. Gallagher s’était dit responsable de la gestion de sa situation.

« Les médecins travaillent avec l’information qu’ils ont. Comme joueur, tu n’es pas toujours honnête. Tu te prépares pour le prochain match, et si tu te dis que tu as seulement une contusion, c’est plus facile de jouer que si tu sais que tu as une fracture. Mentalement, c’est plus facile », avait expliqué l’ailier droit vétéran.

En 2021-2022, le Tricolore avait également été terrassé par les blessures. Le gardien Jake Allen, entre autres, avait effectué un retour au jeu prématuré en janvier, après l’arrêt des activités en raison du variant Omicron du virus de la COVID-19. Dès la première période, il avait aggravé sa blessure et avait dû rater deux autres mois d’action.