Le 23 février dernier, les Red Wings de Detroit se retrouvaient dans une triple égalité pour la dernière place donnant accès aux séries. Ils venaient de signer une septième victoire en huit matchs et détenaient quatre matchs en main sur les Panthers, une des équipes dans la triple égalité.

Laissons Derek Lalonde raconter la suite.

« Puis, on a pris ce qui était la bonne décision, en raison de la force de cette division. En une semaine, on a perdu six ou sept gars de notre noyau en raison de blessures ou de transactions », a raconté l’entraîneur-chef des Wings, après l’entraînement matinal de mardi, en vue du duel contre le Canadien.

Steve Yzerman en a effectivement surpris plusieurs à la date limite des transactions, en échangeant le défenseur Filip Hronek et les attaquants Tyler Bertuzzi, Oskar Sundqvist et Jakub Vrana. On croyait que les Wings arrivaient au bout de leur reconstruction et étaient prêts à penser au présent, mais certaines de ces transactions, particulièrement celle de Hronek, ont rappelé que les Wings ont leur propre calendrier interne.

Au cœur de l’exercice : cette fameuse Division atlantique, celle dans laquelle le Canadien doit lui aussi se débrouiller.

« Notre entraîneur des gardiens a dit qu’on a commencé à la ligne des buts cette année. L’an prochain, on commencera à la ligne de 50, a expliqué Lalonde, faisant référence à un match de football.

« On a encore du chemin à faire, car on est un produit de notre division. C’est une chose d’avoir Boston, Toronto et Tampa dans notre division, mais en plus, avec ce que Buffalo, Ottawa et même Montréal font dans leur reconstruction… Ces équipes ont repêché plus de joueurs, à de meilleurs rangs que nous. Je ne sais pas où on en sera l’an prochain, mais on a encore beaucoup de travail à faire. »

Près du but

Les Wings ne sont pas encore mathématiquement éliminés, mais c’est tout comme. Avec six matchs à jouer, ils sont à neuf points de la dernière place donnant accès au tournoi printanier.

L’écart est certes grand, mais tient à peu de choses, selon David Perron.

« Il faut réaliser que si on avait juste deux ou trois victoires de plus, on jouerait encore des matchs qui comptent, a pesté le Québécois. Dans le dernier mois, on a perdu deux fois contre Philadelphie, une fois contre St. Louis. Si tu gagnes ces matchs-là, tu es encore dans la course. »

À tout le moins, la fin de saison des Wings ne semble pas être la traversée du désert que l’on connaît par ici. L’ancienne équipe d’Yves Racine a remporté trois de ses quatre derniers matchs, battant Toronto, la Caroline et Pittsburgh. Comme le CH, les Wings comptent eux aussi des patients à l’infirmerie, mais comme le veut le dicton d’origine inconnue, mieux vaut avoir 4 blessés que 13 blessés.