(Ottawa) Chris Neil avait l’habitude de dire qu’il ne jouait pas pour le nom derrière le chandail, mais le logo devant celui-ci.

Dès le premier instant qu’il a enfilé l’uniforme des Sénateurs d’Ottawa, Neil a tout donné pour l’équipe.

Sélectionné en sixième ronde (161e choix) en 1998, Neil a joué 1026 matchs en 15 saisons avec les Sénateurs, terminant sa carrière avec 112 buts et 250 points.

Reconnu pour son jeu physique, Neil a également reçu 2522 minutes de pénalité, sacrifiant son corps plus d’une fois.

Vendredi, l’ancien joueur sera le troisième de l’ère moderne des Sénateurs à voir son numéro être retiré, après Daniel Alfredsson et Chris Phillips.

« Je me souviens lorsqu’il a participé à son premier camp d’entraînement et qu’il se battait contre tout le monde, s’est rappelé Wade Redden, un bon ami de Neil ayant joué avec lui six saisons. Il était prêt à faire tout ce qu’il fallait pour jouer, et il a toujours gardé cette mentalité. »

Neil est l’un de seulement deux joueurs dans l’histoire de la LNH à avoir joué plus de 1000 matchs et récolté plus de 2500 minutes de pénalité en jouant toute sa carrière avec la même équipe.

« Chris est une personne incroyable, a dit son ancien coéquipier Mike Fisher. Il prenait toujours son temps avec les partisans et aimait son sport. Peu de joueurs pourraient jouer avec son intensité, se battre, et faire tout ce qu’il fait. Je suis très content pour lui. »

Même si son jeu physique faisait sa marque de commerce, Neil jouait quand même du hockey de bon niveau.

« Ses habiletés étaient vraiment sous-estimées, a dit Fisher. Je ne crois pas qu’il y avait meilleur que lui pour effectuer des mises en échec au centre de la patinoire. »

Natif de Flesherton en Ontario, Neil s’est rapidement installé à Ottawa. C’est ainsi qu’il a rencontré sa femme Caitlin, avec qui il a eu trois enfants, Hailey, Cole et Finn.

L’automne dernier, Neil a été nommé vice-président des affaires et du développement commercial chez les Sénateurs.

Neil a toujours désiré trouver des solutions pour redonner à la communauté, et cela n’a pas changé lorsqu’il a pris sa retraite.

« Il a toujours eu un grand cœur, a dit Redden, qui a fait le voyage de Kelowna en Colombie-Britannique, où il demeure, jusqu’à Ottawa pour les célébrations de vendredi. Il y tient et est aussi engagé envers sa famille. »

Plusieurs ne le savent pas, mais Neil aimait bien les canulars. Au fil des années, l’ancien joueur a réussi à piéger plusieurs de ses coéquipiers.

Une fois, Neil a mis les vêtements de Zack Smith dans la machine à glace durant l’entraînement. Smith devait donc se trouver des vêtements secs. Neil a également rempli la voiture de Patrick Lalime de maïs soufflé.

Neil était aussi très superstitieux.

« Je ne sais pas si j’ai déjà vu quelqu’un d’autant superstitieux, a dit Fisher. Tu savais que tu ne devais pas bousiller sa routine. »