Brendan Gallagher sera tenu à l’écart du jeu pour « un minimum » de six semaines en raison d’une blessure « au bas du corps », a fait savoir le Canadien, mercredi.

Il s’agit de la même blessure au bas du corps qui l’avait empêché de jouer entre le 29 novembre et le 29 décembre. À son retour, il n’avait disputé que trois rencontres, inscrivant un but, avant de tomber de nouveau au combat le 3 janvier.

Le 6 janvier dernier, le Canadien annonçait une absence d’un « minimum de deux semaines », minimum qui sera facilement atteint.

Gallagher comptabilise 9 points en 25 rencontres cette saison.

Cette nouvelle absence signifie une autre campagne écourtée pour le courageux numéro 11. Gallagher a raté 59 matchs lors des trois dernières saisons et est déjà rendu à 16 cette saison, un nombre auquel pourraient s’ajouter une quinzaine de matchs s’il revient bel et bien au jeu dans six semaines.

Gallagher détient un contrat valide jusqu’en 2027, à hauteur de 6,5 millions de dollars sous le plafond salarial.

La définition d’un passager

Martin St-Louis sera donc privé, à moyen terme, d’un travailleur vaillant. On le souligne parce qu’encore après le match de lundi, l’entraîneur-chef déplorait la présence de « passagers » dans son club. Or, Gallagher fait rarement partie de cette catégorie maudite.

Notre bien-aimé logiciel Antidote définit un passager comme un « usager d’un moyen de transport ». Ce n’est évidemment pas ce que St-Louis a en tête quand il l’emploie, bien que dans les faits, les joueurs en question doivent bien utiliser des moyens de transport pour se déplacer. Mais on s’égare.

Interrogé sur la question, après l’entraînement de mercredi, St-Louis a donc défini ce qu’il entend quand il parle de « passagers » au sein de son effectif.

« Chaque gars peut prendre ça comme il veut. La seule personne à qui tu dois répondre, dans la vie, c’est celle que tu regardes dans le miroir, a-t-il rappelé. Si tu penses que t’es un passager, t’en es peut-être un. Des gars sont trop durs envers eux-mêmes et pensent qu’ils en sont un.

« Pour moi, un passager, c’est quelqu’un qui n’est pas engagé physiquement ou mentalement, ou les deux. Ce n’est pas une ligue facile et ça te prend au moins un des deux, sinon ça va être difficile d’être productif. Des fois, tu n’as pas tes jambes. Est-ce que ça veut dire que tu ne peux pas être engagé ? Non. Il y a autre chose que tu peux faire. »

Le problème, c’est que St-Louis n’a pas non plus des tonnes d’options s’il en a assez de certains passagers. À l’attaque, sa seule option était Anthony Richard, unique attaquant surnuméraire en santé pour le Tricolore lors du match de lundi.

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

Anthony Richard et Jesse Ylönen

Mais Richard a été cédé au Rocket de Laval mardi, et c’est Jesse Ylönen qui aura maintenant droit à une audition. Le Finlandais a été rappelé mercredi matin et a participé à l’entraînement du jour.

Reste à voir s’il obtiendra davantage d’occasions que le pauvre Richard, qui a été laissé de côté trois fois sur les 10 matchs que le Canadien a joués pendant son séjour avec le grand club. Dans ses sept rencontres, il n’a joué que 10 minutes en moyenne.

« Ce n’est pas nécessairement ce qui lui manquait. On voulait voir Ylönen aussi », s’est justifié St-Louis.

Le pipi du chien

Le Canadien traverse peut-être une période creuse avec une fiche de 1-7-1 à ses neuf derniers matchs. Mais ça n’a pas sapé l’inspiration de St-Louis, toujours capable de nouvelles métaphores pour expliquer sa philosophie.

Dans le volet en anglais de son point de presse, il rappelait que son équipe est jeune, ce qui vient avec une période d’apprentissage.

« Collectivement, on est jeunes. Ça ne fait pas cinq ou six ans qu’on joue ensemble et ça ne fait pas encore un an que je coache. On est encore à l’enfance. C’est comme un chiot. Tu peux essayer de l’entraîner à ne pas uriner sur le tapis, et ça va bien pendant deux semaines. Mais je sais qu’il va quand même finir par le faire. Ça ne veut pas dire que je ne l’aime pas. Mais tôt ou tard, il va uriner sur le tapis.

« Nous, nos jeunes peuvent être productifs. Pendant un certain temps, ils peuvent se retenir. Mais il y aura des accidents, et ça fait partie de la jeunesse. »

St-Louis nous confiait par après avoir trois chiens à la maison. On devine qu’il parlait en toute connaissance de cause.