La nouvelle était attendue, et elle est tombée avec fracas vendredi matin à Brossard : Kaiden Guhle ne reviendra pas au jeu de sitôt.

Le jeune défenseur, blessé lors d’une collision avec Aleksander Barkov des Panthers de la Floride, lors du match du 29 décembre à Sunrise, sera perdu pour une période d’au moins huit semaines, selon ce que la direction du Canadien a fait savoir.

À la suite de cette mésaventure, le jeune défenseur a été aperçu avec une attelle au genou gauche, notamment jeudi soir au Centre Bell, après le match face aux Rangers de New York.

Pour un club qui carbure déjà aux mauvaises nouvelles ces jours-ci, ce n’est assurément pas l’idéal.

À mon avis, il jouait comme un gars qui méritait une nomination au trophée Calder. C’est une perte qui fait très mal.

Joel Edmundson

La prédiction du défenseur chevronné au sujet de ce prestigieux trophée ne risque pas de se réaliser, puisque dans un scénario optimiste, Guhle serait de retour au jeu quelque part à la mi-mars.

« Il en est à sa première saison, mais à voir la façon dont il jouait pour nous, il ne se comportait certes pas comme un joueur de première année, a ajouté Edmundson après l’entraînement du club, vendredi, à Brossard. C’est un gars qui montre une autre facette de son jeu chaque soir. Il commet très peu d’erreurs, et il impressionnait tout le monde ici dans le club depuis le début de saison, à travers la ligue aussi. Alors c’est vraiment une énorme perte pour nous. »

Freiné en pleine progression

Il y a aussi que Guhle, bientôt 21 ans, prenait de plus en plus de place dans les scénarios concoctés par Martin St-Louis, lui aussi bien attristé de cette lourde perte.

« Il nous offrait des minutes de jeu importantes, a expliqué l’entraîneur du Canadien vendredi. Si on fait le calcul de son temps de glace jusqu’ici, il a presque déjà disputé une saison en entier si on compare à d’autres recrues à travers la ligue…

PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE

Kaiden Guhle

« Mais les blessures, ça fait aussi partie de l’apprentissage comme professionnel. Il va devoir gérer ça, son retour, sa progression. C’est une expérience qu’il va devoir vivre, ça fait partie du cheminement. Bien sûr que c’est dur pour lui. En plus, il avait le vent dans les voiles. »

David Savard avait lui aussi du mal à cacher sa déception.

Il représente une grosse partie de notre défense. Ça nous fait mal et c’est dommage pour lui aussi, parce qu’il progressait, il était confiant et il nous donnait de grosses minutes de jeu.

David Savard

« Son jeu dans l’ensemble a toujours été bon, a expliqué le défenseur aguerri, et de plus en plus, il nous apportait aussi un élément offensif… il a tous les atouts pour devenir un joueur dominant dans cette ligue. »

Une saison déjà difficile devient donc soudainement plus difficile pour le Canadien, si ça se trouve. Avec la défaite de jeudi soir contre New York, le club montréalais se retrouve sur une très mauvaise série de sept défaites de suite. La dernière victoire de l’équipe en temps réglementaire remonte au 6 décembre, à Seattle.

Ça ne fait pas de doute, c’est un club en pleine déroute qui va se présenter au Centre Bell ce samedi soir, afin d’y accueillir les Blues de St. Louis.

Martin St-Louis a admis que le plus récent voyage de sept rencontres, en plein temps des Fêtes, avait été plutôt difficile pour sa troupe.

« On s’est perdus un peu, je ne peux pas dire pourquoi, a-t-il reconnu vendredi. Mais l’important, c’est comment on va s’en sortir. C’est à ça qu’on doit penser en premier. »

Encore deux semaines sans Gallagher, Matheson et Monahan

C’est bien connu, une mauvaise nouvelle ne vient jamais seule. En plus de l’absence de Kaiden Guhle, le Canadien a confirmé trois autres absences vendredi. Ainsi, Brendan Gallagher devra rater au minimum les deux prochaines semaines de jeu en raison d’une blessure.

Les absences de Mike Matheson et de Sean Monahan étaient déjà connues, mais cette fois, le Canadien a confirmé deux autres semaines de repos forcé dans le cas de ces blessés. En ce qui concerne Monahan, qui n’a pas joué depuis le 5 décembre, son départ coïncide avec le début des insuccès de l’équipe.

Pour l’instant, Martin St-Louis hésite encore à y voir un lien. « Je savais déjà combien il était important, a admis l’entraîneur montréalais vendredi au centre d’entraînement de Brossard. Il y a plusieurs raisons qui expliquent ce qui se passe en ce moment, mais ce n’est pas seulement l’absence de Monahan. Il y a plus que ça… on va voir. Ça peut être plusieurs choses, mais tu ne peux pas me convaincre que c’est une seule chose. »