La mort, les impôts et le Canadien qui en arrache en avantage numérique.

Dans la vie, il y a des choses qui ne changent pas, et les résultats du Canadien avec un joueur en plus font partie de cette liste.

Tout en prenant un avion qui déchire le soir en route vers Calgary, lieu du prochain match jeudi, les joueurs du Canadien ont sans doute souhaité tourner la page sur ce bout de leur saison, qui donne encore et toujours des maux de tête.

Ainsi, au moment d’écrire ces lignes, le Canadien affiche un taux d’efficacité de 14,9 % en avantage numérique, et sans l’existence des Flyers de Philadelphie, ce taux serait le plus affreux de toute la LNH. Heureusement, il n’est que le 31e à ce chapitre, autre preuve que ça pourrait être encore pire.

On se console comme on peut, bien sûr, et mercredi à Brossard, avant le grand départ pour les contrées de l’Ouest, Cole Caufield a tenté de voir le verre à moitié plein.

Il faut préciser que juste avant, lui et ses collègues du Canadien avaient pris part à une rencontre d’environ 30 minutes. Le sujet ? L’avantage numérique.

« Il y avait plusieurs choses à démêler, a expliqué le petit attaquant. Nous devons en premier effectuer de bonnes lectures de jeu dans ces situations, trouver des ouvertures sur la glace et tirer avantage de ce que l’adversaire nous offre. Il faut aussi observer les tendances des autres équipes, quand elles se retrouvent en désavantage numérique… »

« Nous avons perdu des joueurs »

Des gradins, des hauteurs d’un aréna ou même dans le confort de son salon, on peut facilement remarquer que l’objectif du Canadien en avantage numérique est de refiler l’objet à Caufield. Cela est une excellente idée, bien sûr, mais si on est capable de le remarquer, on peut présumer que l’adversaire le remarque aussi, ce qui ajoute une couche de difficulté à cette stratégie.

Caufield se sent-il un peu plus surveillé maintenant, lui qui ne bénéficie certes plus de l’effet de surprise ?

« C’est difficile de trouver des façons de se démarquer à chaque occasion, a-t-il admis. Il y a parfois des jeux que nous devons mieux exécuter que ça, des lectures de jeu que nous pouvons mieux faire pour me permettre de me démarquer. »

Si l’autre équipe me surveille de près, ça veut aussi dire qu’il y a un autre joueur qui est libre. Il faut seulement pouvoir le repérer.

Cole Caufield

Dans l’immédiat, les pistes de solution semblent pour le moins limitées. Martin St-Louis a d’ailleurs laissé entendre que ce ne serait pas si compliqué si le Canadien était en mesure de miser sur une formation complète, loin des blessures.

« On a eu du succès lors des premières semaines de la saison, mais nous avons perdu des joueurs depuis, a rappelé l’entraîneur. [Jonathan] Drouin s’est blessé, [Mike] Hoffman aussi. Maintenant, on a Mike Matheson qui est à la pointe. Quand tu mises sur de nouveaux éléments, c’est comme si tu recommençais à zéro. Les cinq éléments sont tellement importants dans un avantage numérique, et ça prend du temps ; les meilleures équipes de la LNH en avantage numérique peuvent compter sur les mêmes joueurs dans ces situations depuis longtemps. »

Alors voilà donc un peu où on en est chez le Canadien, à l’aube de ce long voyage qui le mènera à Calgary jeudi soir, et ensuite à Edmonton, Vancouver et Seattle : à espérer que quelqu’un, dans ce vestiaire, soit en mesure de transformer le jeu en avantage numérique.

Dach y croit

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

Kirby Dach

« On n’a pas besoin de faire de gros changements, a répondu le jeune attaquant. On a les bons joueurs ici et les entraîneurs ont les bonnes stratégies. Même quand on ne marque pas, on réussit souvent à contrôler la rondelle et à créer des chances de marquer. C’est peut-être juste une question de petits détails… »

Pas de Hoffman, pas de Drouin

Le Canadien a pris la direction de Calgary sans deux joueurs, Mike Hoffman et Jonathan Drouin, qui ne sont toujours pas remis de leurs blessures respectives. La date de retour des deux hommes demeure inconnue, et cette situation fait en sorte que le Canadien va amorcer ce voyage de quatre rencontres avec 12 attaquants dans sa formation.

Traitements pour Gallagher et Monahan

Brendan Gallagher et Sean Monahan, quant à eux, ont été excusés de l’entraînement de mercredi, en raison de traitements. Monahan n’a donc pas commenté son retour à Calgary, lui qui avait été repêché par les Flames en 2013. Après le match de mardi soir, il avait brièvement commenté ce retour chez les Flames ainsi : « Ça ne fonctionnait plus à Calgary, j’éprouvais de la douleur, je ne jouais presque plus. Je n’avais plus beaucoup de plaisir… Ce nouveau départ avec le Canadien a été important pour moi. Je suis très content d’être avec le club. »