« C’est une sensation qu’on rêve toutes de vivre. C’était incroyable. » Les Montréalais ont répondu présents. Les joueuses aussi. La Force a offert une performance plus que convaincante pour remporter le premier match à domicile de son histoire, samedi, au Centre 21.02 à Verdun.
La citation qui coiffe ce dernier paragraphe est celle de Jade Downie-Landry. L’attaquante de 27 ans a livré une performance sensationnelle avec trois buts et deux passes dans la victoire de 5-3 face aux Riveters de la région métropolitaine de New York.
Mais au-delà de la victoire, cette rencontre représentait un pas vers l’avant de plus pour le hockey féminin au Québec, alors que plus de 2500 personnes ont assisté à la rencontre. Un record à travers la ligue.
« C’est tellement le fun qu’il y ait des petites filles qui vont pouvoir rêver de jouer professionnellement, a lancé Downie-Landry en souriant. Les petits gars, ça fait longtemps qu’ils ont cette opportunité. Je trouve ça incroyable que les petites filles l’aient aussi, maintenant. »
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Plus de 2500 personnes ont assisté à la rencontre.
L’organisation montréalaise s’est assurée de bien accueillir ses partisans ; elle a sorti l’artillerie lourde pour sa présentation d’avant-match. Les joueuses ont été présentées une à une sur fond de batterie, jouée à même la patinoire par la batteuse Montréalaise Domino Santantonio.
D’un bel enthousiasme, la foule a réservé un accueil chaleureux à sa nouvelle équipe. Dans les gradins, on pouvait apercevoir plusieurs chandails bourgognes, signe que La Force a déjà fait sa place dans le cœur de certains partisans. En fin de match, les classiques « olé olé » montréalais se sont fait entendre.
« C’était malade ! », s’est exclamé la capitaine, Ann-Sophie Bettez, auteure de deux buts et une passe. « C’est ça que je disais à une de mes coéquipières : je voulais essayer de lui dire quelque chose sur la glace, mais c’était impossible ! La foule criait tellement quand on avait des opportunités de marquer ! »
L’entraîneur-chef, Peter Smith, affichait un sourire aussi grand que celui de ses joueuses après la rencontre.
Nous avons enfin du hockey professionnel féminin ici, à Montréal. D’avoir une foule comme celle-là, c’est exactement ce que ces joueuses méritent. J’étais heureux pour elles. Et je pense que la foule a apprécié !
Peter Smith, entraîneur-chef de La Force
« C’était un match excitant, de ma perspective, du moins. »
Pas d’égoïsme
Smith peut être rassuré ; c’était un match excitant de toutes les perspectives. Sauf qu’il n’a pas exactement commencé de la façon souhaitée.
Les Riveters ont profité d’une pénalité de Catherine Dubois pour prendre les devants après 7 minutes de jeu. Fanni Garat-Gasparics a sauté sur un retour de lancer d’Anna Kilponen pour déjouer la gardienne québécoise, Tricia Deguire.
De l’avis de l’entraîneur-chef, les nerfs ont sans doute eu quelque chose à voir dans ce début de match couci-couça.
« Je pense que nous jouions avec nervosité les 7 ou 8 premières minutes, mais nous avons de mieux en mieux joué au fur et à mesure que le match avançait », a expliqué Smith.
La Force a en effet rapidement retrouvé ses esprits, et pas qu’un peu. Les Montréalaises ont passé la deuxième moitié de la première période en zone offensive. Et ç’a fini par rapporter : Bettez a marqué sur un retour de Downie-Landry, qui venait de déculotter une défenseuse adverse.
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Qui d’autre qu’Ann-Sophie Bettez pour inscrire le premier but de La Force à la maison ?
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La capitaine des Montréalaises a terminé sa journée de travail avec deux buts et un passe.
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L’entraîneur-chef du club montréalais, Peter Smith, distribue les encouragements derrière le banc.
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L’attaquante Laura Jardin (29) contourne le filet adverse.
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La gardienne des New-Yorkaises, Rachel McQuigge, garde les yeux rivés sur la rondelle.
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Samantha Isbell (5) tente de contourner sa rivale Sarah Forster (3) à l’entrée du territoire des Riveters.
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Le président de La Force, Kévin Raphaël, était visiblement très heureux de cette rentrée montréalaise !
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Comme le veut la tradition en ouverture de saison, les joueuses de La Force ont été présentées une à une à la foule avant le début de la rencontre.
C’était là le début d’une solide soirée de travail pour ce duo. En début de deuxième période, Downie-Landry y est allée d’un tir des poignets puissant, précis, du même bureau que Cole Caufield en avantage numérique. La gardienne américaine, Rachel McQuigge, n’avait aucune chance.
À 2-2 en début de troisième période, cette même Downie-Landry a enfilé son deuxième du match, avant de mettre la table pour le deuxième de Bettez, puis de compléter son tour du chapeau dans un filet désert. Quelques chapeaux ont été lancés sur la patinoire. Ce troisième but n’aurait pas été possible sans la généreuse remise de sa coéquipière Samantha Isbell, qui aurait très bien pu décider de tirer.
Les passes qui m’ont été faites étaient des bonbons. Le troisième but, c’était tellement une belle chose, la passe que Sam m’a faite. J’étais émue un peu parce que c’était très généreux.
Jade Downie-Landry
« C’est le genre de culture que nous avons dans cette équipe », a d’ailleurs mentionné Peter Smith au sujet de ce but.
La Force présente une fiche de deux victoires et une défaite en trois matchs. La rencontre de samedi était la seule à Verdun de la saison ; rappelons que l’équipe se rendra dans différentes villes à travers le Québec au fil des mois. À commencer par Saint-Laurent, dimanche, encore face aux Riveters.
Après un tel accueil à Verdun, parions que les joueuses de La Force seront impatientes de voir ce que leur réservent les différentes régions du Québec.
« C’est vraiment encourageant et ça nous donne le goût de travailler encore plus fort pour mettre le meilleur produit sur la glace », a laissé entendre Bettez.