Si la saison du Canadien s’amorçait aujourd’hui, le club montréalais aurait dans sa formation une défense qui compte un total de… 1123 matchs disputés dans la LNH.

C’est exact. Car c’est le nombre de matchs que David Savard (673), Chris Wideman (245), Madison Bowey (158), Corey Schueneman (24), Jordan Harris (10), Otto Leskinen (6) et Justin Barron (7) ont tous ensemble derrière la cravate. Avec tout le respect qui s’impose, on peut affirmer aussi que personne dans cette liste ne fait partie de l’élite du hockey en ce moment.

D’ailleurs, de ce groupe, seuls Savard et Wideman ont une expérience d’au moins trois saisons complètes dans la LNH. Wideman, faut-il le rappeler, patinait dans la KHL avant que le Canadien ne lui lance un appel à l’aide à l’été 2021.

Pour l’heure, les deux autres vétérans à la ligne bleue montréalaise, Mike Matheson et Joel Edmundson, sont blessés, avec le second qui demeure à l’écart en raison de maux de dos, ce qui pourrait signifier une absence plus longue que prévu, et aussi être plus compliqué que prévu pour un club où c’est assez compliqué comme ça.

Déjà que 2022-2023 ne s’annonce pas facile pour le Canadien, amorcer la saison mercredi au Centre Bell avec une troupe défensive aussi verte ne serait certes pas le scénario idéal.

Heureusement, il y a des solutions. Peut-être.

Le ballottage

On s’entend que ce n’est pas de cette manière qu’on trouve des futurs trophées Norris, mais dans la très précaire position du Canadien, c’est probablement la meilleure option immédiate, aussi la plus probable. Les clubs de la LNH sont en train de finaliser leur formation en vue de la saison, et au début de la prochaine semaine ainsi que lors de la fin de semaine, il y aura des dizaines et des dizaines de joueurs qui seront sacrifiés lors des dernières coupes de camp. Le Canadien, en qualité de pire équipe de la dernière saison, a le premier choix au ballottage, et ça pourrait être une excellente façon de dénicher un vétéran défenseur pour pas trop cher.

Une transaction

Une proposition un peu plus compliquée, parce que n’importe quel DG adverse va voir arriver Kent Hughes à partir d’un autre code régional. Ce qui signifie que le Canadien, par exemple, ne sera pas capable de faire un échange comme dans le bon vieux temps de Sam Pollock, où il était par exemple possible d’échanger deux hot-dogs grillés en retour de Ken Dryden. Si jamais le Canadien veut obtenir un défenseur de talent, on va lui demander des espoirs et des choix. Si jamais le Canadien veut obtenir un vétéran fiable, capable d’offrir de bonnes minutes à son club, alors là, ce sera plus abordable, mais il faudra trouver une façon de larguer un peu d’argent, puisque le Canadien n’a à peu près plus aucune marge de manœuvre sur sa masse salariale.

Ramener un vieil ami

Non, le portable de P. K. Subban ne va pas se mettre à vibrer sans arrêt après la publication de cette savante analyse. Celui d’Andrei Markov non plus. Mais pour notre plus grand plaisir, lançons quelques noms, comme ça, au hasard, qui sont passés sur les fils du ballottage tout récemment : Xavier Ouellet, William Lagesson, Kevin Connauton… Les deux premiers sont déjà passés par ici, l’organisation les connaît. Pour dépanner, pourquoi pas ? On a déjà vu pire. Sinon, il y a le bon Sami Niku, seulement 25 ans, qui patine ces jours-ci avec un club de Finlande. Est-ce qu’il pourrait faire pire que ceux qui sont déjà avec le club en ce moment ? Dur à dire, mais la seule existence de cette question permet de mieux comprendre le genre de saison que le Canadien s’apprête à vivre.