Connor McDavid a atteint de nouveaux sommets en séries éliminatoires de la Coupe Stanley.

Idem pour Nathan MacKinnon.

Même s’ils peuvent savourer le fait d’avoir tourné la page sur d’amères déceptions et d’avoir fait taire leurs détracteurs, les joueurs étoiles — qui ont décroché jusqu’ici 11 honneurs individuels au total en carrière dans la LNH — sont encore loin d’être rassasiés.

Les Oilers d’Edmonton de McDavid et l’Avalanche du Colorado de MacKinnon entameront la série finale de l’Ouest mardi à Denver, après avoir exorcisé leurs démons printaniers.

Les Oilers avaient atteint le deuxième tour éliminatoire une seule fois depuis l’arrivée de McDavid avant ce mois-ci, tandis que MacKinnon et l’Avalanche avaient échoué à atteindre ce stade des séries éliminatoires lors des trois dernières campagnes.

Les dernières semaines ont été bénéfiques pour chacun d’eux.

Les Oilers ont atteint le troisième tour pour la première fois depuis 2006, tandis que la dernière présence de l’Avalanche dans le carré d’as remontait à 2002.

« Il faut savourer le moment présent, a dit MacKinnon, le premier choix du repêchage de 2013, après que son équipe eut éliminé les Blues de St. Louis en six matchs. Le travail n’est pas terminé, mais c’est un bel exploit. Nous avons vécu des moments très difficiles.

« C’est bien de finalement pouvoir tourner la page », a-t-il ajouté.

Photo Isaiah J. Downing, USA TODAY Sports

Nathan MacKinnon

Le premier choix du repêchage de la LNH en 2015 a tenu des propos semblables après que son club eut exclu les Flames de Calgary en cinq petites parties, à l’occasion de la première « bataille de l’Alberta » en 31 ans.

« Nous formons une bonne équipe, a dit McDavid. Nous jouons du bon hockey… mais ça va se corser.

« Nous croyons en notre potentiel depuis longtemps. Même quand nous connaissions des moments très difficiles, nous continuions à y croire », a-t-il renchéri.

Les déboires des Oilers, une concession qui a dominé la LNH en remportant la Coupe Stanley cinq fois entre 1984 et 1990, sont bien connus.

Les Albertains ont raté les séries éliminatoires pendant 10 saisons consécutives après avoir baissé pavillon en sept matchs lors de la série finale de la Coupe Stanley de 2006 contre les Hurricanes de la Caroline.

De son côté, l’Avalanche — qui a gagné le précieux trophée en 1996 et 2001 — a connu plus de succès en saison régulière ces dernières années. La formation du Colorado a cependant été évincée au deuxième tour du portrait éliminatoire pendant trois saisons consécutives, malgré la présence de surdoués tels que Mikko Rantanen, Gabriel Landeskog et Cale Makar.

MacKinnon et Landeskog ont connu les années de misère de l’Avalanche, alors qu’elle croupissait en queue de peloton, les moments de réjouissance, et ceux crève-cœur.

« Notre équipe a passablement évolué ces dernières années… nous avons pris les rênes de cette équipe et tentons de laisser notre empreinte, a expliqué Landeskog, le capitaine. C’est réjouissant de pouvoir tourner la page, mais en même temps, nous n’avons qu’un seul objectif en tête.

« Et j’ai l’impression que le meilleur reste à venir », a conclu le Suédois âgé de 29 ans.