(Vancouver) L’entraîneur adjoint du Canadien, Alex Burrows, croit que la nouvelle philosophie au sein de l’équipe à la suite des changements dans l’état-major et derrière le banc est au cœur des récents succès de la formation montréalaise.

Burrows et les autres adjoints ont survécu au grand ménage effectué au cours des derniers mois. Luke Richardson, Éric Raymond, Trevor Letowski et Burrows ont vécu la transition entre le départ de Dominique Ducharme et l’arrivée de Martin St-Louis comme entraîneur-chef, le 9 février dernier.

« Je pense que le plus gros changement, c’est la philosophie de l’équipe, a affirmé Burrows lors d’une conférence de presse, mardi, à la veille d’un duel entre le Canadien et les Canucks de Vancouver. Il y a une continuité au sein du nouveau régime, de Jeff (Gorton, le vice-président aux opérations hockey), à Kent (Hughes, le directeur général) et maintenant avec Martin, la philosophie est complète.

« Les joueurs ont beaucoup de plaisir à jouer dans le nouveau système, ou concept », a-t-il ajouté.

Burrows a également souligné que les joueurs avaient beaucoup de respect pour St-Louis, qui a connu une grande carrière dans la LNH. Cela compensait probablement pour le manque d’expérience de St-Louis en tant qu’entraîneur.

« Je peux comprendre la perception extérieure du fait qu’il passe du Bantam à la LNH. Ça fait un peu bizarre, a admis Burrows. Mais Martin a fait face à beaucoup d’adversité durant sa carrière. Quand il se présente dans le vestiaire pour parler, il a une prestance. Même les plus jeunes joueurs l’ont tous vu jouer et il est l’idole de certains joueurs. Ils acceptent donc son message. »

S’il admet qu’il a été difficile de voir partir Ducharme, Burrows a vite développé des atomes crochus avec St-Louis. Après tout, les deux ont connu des parcours semblables au cours de leur carrière de joueur.

« Les deux, nous n’avons pas été repêchés et il a fallu passer par le chemin de gravier jusqu’à la LNH, a rappelé Burrows, qui a disputé 913 matchs dans la LNH. Martin, il a quand même connu une plus grande carrière que moi. Il est membre du Temple de la renommée, il a joué aux Jeux olympiques, il a fait partie de l’élite de la LNH et il a aidé le Lightning de Tampa Bay à gagner une coupe Stanley. Moi, il me manque une coupe à mon palmarès.

« Nous sommes tous les deux passionnés de hockey. Nous mangeons du hockey, nous parlons continuellement de hockey. »

Burrows a indiqué qu’il ne connaissait pas St-Louis de manière personnelle avant son arrivée chez le Tricolore le mois dernier. Et alors que plusieurs ont critiqué le fait que les récentes embauches du Canadien faisaient toutes partie de la même clique, Burrows ne craint pas de partager son opinion même s’il fait partie de l’ancien groupe.

Le natif de Pincourt a indiqué que c’est Joël Bouchard, qu’il a côtoyé chez le Rocket de Laval, qui l’avait encouragé à toujours défier son entraîneur-chef.

« Je ne passe pas par quatre chemins, a insisté Burrows. Nous avons une belle complicité et il n’y a rien qui va me retenir si je vois quelque chose. Joël me disait qu’il voulait que je le challenge, que je pose les questions difficiles. Je fais la même chose avec Martin, même s’il n’est pas un vieil ami. Nous voulons tous les deux le succès des joueurs et du Canadien. »

De « vraies » retrouvailles

Burrows a disputé plus de 11 saisons dans la LNH dans l’uniforme des Canucks. Son nom se retrouve d’ailleurs au sein de l’anneau d’honneur de l’équipe au Rogers Arena.

Il a eu droit à un premier retour à Vancouver dans ses nouvelles fonctions le printemps dernier, mais ce fut devant des gradins vides en raison de la pandémie de COVID-19. Mercredi, il aura droit à de vraies retrouvailles avec ses anciens partisans.

Depuis l’arrivée du Canadien à Vancouver, dimanche, Burrows a d’ailleurs eu l’occasion de croiser ses anciens compagnons de trio, Henrik et Daniel Sedin. Ces derniers ont été nommés conseillers au directeur général des Canucks en juin dernier.

« Nous nous sommes parlé hier (lundi) et aujourd’hui, a raconté Burrows. J’ai presque raté une réunion parce que je leur parlais ! C’est toujours spécial de revenir ici. Mes trois enfants sont nés ici. J’ai plein d’amis qui habitent ici et il reste des employés de mon époque dans le personnel. C’est un peu mon deuxième chez-moi. »

Le duel contre les Canucks sera le dernier match d’un voyage de cinq du Canadien. La troupe de St-Louis a remporté trois des quatre premières rencontres.