(Calgary) Les 68 matchs que Martin St-Louis a disputés avec les Flames de Calgary, de 1998 à 2000, ne pèsent pas lourd dans le bilan de sa longue et prolifique carrière.

Cela n’empêche pas que l’ex-attaquant garde un souvenir très net de ses premiers coups de patin dans la LNH… d’autant plus qu’il les a donnés au Japon !

Les Flames et les Sharks de San Jose avaient en effet amorcé la campagne 1998-1999 avec deux matchs à Tokyo. St-Louis, 23 ans, complétait alors un trio avec Theoren Fleury et Andrew Cassels.

« Eux avaient eu une bonne fin de semaine, mais pas moi, alors j’étais descendu assez vite ! », s’est exclamé l’entraîneur-chef du Canadien en rappelant l’anecdote, jeudi matin, à quelques heures du duel CH-Flames prévu en soirée.

Vérification faite, Fleury avait amassé six points, dont cinq au cours du deuxième match, et Cassels avait obtenu deux mentions d’aide. Blanchi pendant ce voyage, le Québécois n’avait finalement disputé que 13 matchs avec le grand club cette saison-là.

Cela n’empêche pas que « Calgary garde une place précieuse dans [son] cœur », car c’est là qu’il a obtenu « la chance de réaliser [son] rêve ».

Invité par un journaliste local à décrire le jeune homme qu’il était à l’époque, St-Louis a pris un moment pour réfléchir avant de prononcer le mot « affamé ».

« Mais pas juste de jouer dans la LNH, a-t-il nuancé. Car il y a une grosse différence entre jouer et avoir une carrière, et entre avoir une carrière et connaître du succès pendant une longue période. »

Retrouvailles

Cet arrêt à Calgary marquera aussi les retrouvailles entre St-Louis et l’entraîneur-chef Darryl Sutter. On évoque généralement ce thème lorsque deux ex-coéquipiers se retrouvent, ou encore un joueur et son ex-entraîneur.

Or, les deux n’ont jamais travaillé ensemble, à proprement parler. Ils se sont toutefois affrontés à de multiples reprises, dont deux fois en finale de la Coupe Stanley. En 2004, St-Louis et le Lightning de Tampa Bay avaient battu Sutter et Flames de Calgary. Les rôles se sont inversés, en 2014, lorsque les Kings de Los Angeles, dirigés par Sutter, avaient vaincu St-Louis et les Rangers de New York en cinq rencontres.

Mercredi, Sutter a justement manifesté le grand respect qu’il éprouvait envers celui qui sera son vis-à-vis jeudi soir.

« Ce n’est pas à sens unique, a assuré St-Louis. J’ai beaucoup de respect pour ce qu’il a accompli dans le hockey comme entraîneur, pour tout ce qu’il a gagné. Ses équipes sont toujours difficiles à affronter. »

Après presque 35 ans derrière des bancs de la LNH, Sutter n’a rien perdu de « son regard intense, tout le temps ». Partout où il est passé, y compris aujourd’hui à Calgary, ses équipes « jouent dur, avec du rythme, de la structure ».

« Tout le monde peut voir que c’est lui le patron. Ce n’est pas surprenant que ses équipes connaissent du succès, car il impose sa discipline. »

Parlant de succès, les Flames sont en feu (pardon) par les temps qui courent. Et pas qu’un peu. Ils ont signé 12 victoires à leurs 13 derniers matchs, et ils n’ont pas perdu à domicile depuis le 13 janvier. Leur fiche de 15-4-4 au Saddledome témoigne du fait qu’il n’y aura pas de cadeau contre le Canadien.

« C’est une belle chance qui s’offre à nous, a abondé Mike Hoffman. On joue du bon hockey, alors d’affronter une des meilleures équipes à domicile, sinon une des meilleures tout court, c’est un bon défi. »

PHOTO BRAD PENNER, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

Andrew Hammond

Michael Pezzetta fera un retour dans la formation du Canadien, tandis que Mathieu Perreault sera laissé de côté. Devant le filet, Andrew Hammond, qui a remporté son dernier départ, samedi dernier, affrontera Jacob Markstrom.

La rencontre s’amorcera à 21 h, heure du Québec.