Certains soirs, dans les pires moments, Paul Byron avait du mal à dormir. Souvent, quand il s’endormait enfin, la douleur finissait par le réveiller.

C’était presque devenu son lot quotidien. Il avait du mal à enlever son équipement, « et c’était devenu pénible juste essayer de marcher jusqu’à mon casier », a-t-il ajouté.

Paul Byron sera de retour au jeu dimanche soir, et on peut dire qu’il revient de loin.

Les entrevues sur Zoom ne sont certes pas un vecteur d’émotions, mais samedi matin, au bout de la caméra, c’est un Paul Byron manifestement soulagé que l’on a pu voir. Soulagé de pouvoir être de retour, soulagé de pouvoir être là, soulagé tout court.

La dernière fois qu’on l’a vu, c’était lors du dernier match de la finale de la coupe Stanley, le 7 juillet. Un peu avant ça, avant le cinquième match de la série contre Toronto, il avait dû recevoir une injection pour masquer la douleur. « C’est là que le déclic s’est fait dans ma tête, a-t-il expliqué. J’essayais de retarder cette opération depuis quelques années, mais ça allait en empirant… »

Il a donc été opéré à la hanche en juillet. Une longue période de remise en forme s’en est suivie. Samedi soir au Centre Bell, lors de la visite des Oilers d’Edmonton, il sera un spectateur attentif. Dimanche soir, lors de la visite des Blue Jackets de Columbus, ce sera encore mieux : il sera sur la glace.

« Ça fait longtemps que je ressens cette douleur aux jambes… ça faisait quelques années et certains soirs, je n’étais pas du tout à mon mieux.

« Ce match contre Toronto en séries, il fallait le gagner, c’était un match sans lendemain, et je me suis mis à aborder chaque match comme mon dernier. Et à chaque match qu’on gagnait, ça me faisait oublier la douleur. Quand tu es dans le moment, tu ne ressens plus la douleur, c’est le même but pour tout le monde. Lors des séries, tout le monde fait ça… »

Gallagher lui aussi de retour

Tout comme Byron, Brendan Gallagher prépare lui aussi son retour. Ce ne sera pas samedi soir, mais fort probablement dimanche soir pour lui également.

PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE

Brendan Gallagher

Il n’a pas eu à s’absenter depuis aussi longtemps – son dernier match remonte au 30 décembre—, mais Gallagher a lui aussi détesté ce rôle de spectateur. Maintenant, avec un club dont la saison est foutue, il va faire partie de ces vétérans qui auront à composer avec les rumeurs de transaction au cours des prochaines semaines.

« Je n’en sais rien parce que je n’ai pas encore parlé à Jeff (Gorton) ou à Kent (Hughes), a-t-il répondu. Tout le monde veut gagner dans ce vestiaire, mais il y a des moments cette année où ce fut plus difficile. Nous sommes capables de mieux, tout le monde sait ça. »

Et son futur avec le Canadien ?

« Pour moi, comme joueur, gagner sera toujours la chose la plus importante… Mais le Canadien de Montréal est aussi très important pour moi. On verra. Il y a une différence entre une reconstruction et une réinitialisation… »

Un autre grand absent, Carey Price, a brièvement patiné en solitaire samedi matin à Brossard. Son retour au jeu n’est pas pour demain, mais Dominique Ducharme s’est dit encouragé par ce petit pas vers l’avant.

Cela tombe un peu mal, par contre, car le Canadien aura une semaine de congé à compter de lundi, aucun entraînement ne sera prévu. « Mais si Carey veut venir ici pour patiner de son propre chef, il pourra le faire », a ajouté Ducharme.

Notons par ailleurs que le Canadien pourrait choisir d’affronter les Oilers samedi soir avec une formation à 7 défenseurs et 11 attaquants ; une décision à cet effet sera prise au terme de la période d’échauffement.

Enfin, dans un concours de circonstances qui résume parfaitement la saison 2021-22 du Canadien, Cole Caufield et Joel Armia ont raté leur vol de retour pour Montréal. Ils vont entrer en ville seulement en cours d’après-midi samedi… si leur avion finit par décoller.