Normalement, le jeu consiste à identifier les sept différences entre deux dessins. Mais en ce mardi soir au Centre Bell, il faudra plutôt jouer aux sept ressemblances.

Le Canadien renouera en effet avec le Lightning de Tampa Bay pour la première fois depuis la finale de l’été dernier. Or, avec la quantité de blessés chez le Tricolore, en plus des joueurs comme Jon Merrill qui sont partis pendant la saison morte, seulement sept joueurs qui ont joué dans la finale l’été dernier seront en uniforme.

Ces sept joueurs seront Nick Suzuki, Cole Caufield, Jake Evans, Artturi Lehkonen, Ben Chiarot, Alexander Romanov et Brett Kulak. Jake Allen, gardien partant du CH mardi, y était aussi, mais il a passé la totalité des séries au banc.

« Est-ce que c’est un match revanche ? Ce ne sont pas les mêmes effectifs. On sait qu’on fait face à une bonne équipe ce soir, c’est un bon défi », a reconnu Dominique Ducharme.

Ce ne sont pas les mêmes effectifs dans le camp adverse non plus, mais quand les « survivants » de l’été dernier s’appellent notamment Andrei Vasilevskiy, Victor Hedman, Ryan McDonagh, Mikhail Sergachev, Steven Stamkos et Anthony Cirelli, il n’y a pas exactement péril en la demeure.

Parlant d’absents, ça ne se calme pas chez le Canadien. Ducharme a confirmé les absences du défenseur Jeff Petry et de l’attaquant Joel Armia. Les deux doivent subir des examens approfondis, a indiqué l’entraîneur.

Sans Petry, le nouveau venu Kale Clague ne devrait donc pas manquer d’occasions de se mettre en valeur en avantage numérique. Chris Wideman et Ben Chiarot sont essentiellement les seuls autres défenseurs attendus dans la formation du CH qui ont joué régulièrement en avantage numérique cette saison.

Norlinder à Laval

Mattias Norlinder aurait également pu avoir sa chance en avantage numérique, mais le Suédois a été cédé mardi matin au Rocket de Laval.

PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

Mattias Norlinder

Ducharme a précisé que le Suédois y jouera les trois prochains matchs, qui auront lieu mercredi, vendredi et dimanche. « Il va jouer ces trois matchs et il y aura ensuite des discussions entre l’organisation, lui et son agent pour voir ce qui est le mieux pour son développement », a-t-il dit.

L’idée de s’en tenir à un segment de trois matchs tient parfaitement la route. Après ces trois matchs, le Rocket disputera seulement 2 matchs en 16 jours.

Trois options sont sur la table pour la suite : le Canadien, le Rocket ou Frolunda. Le Rocket est bel et bien une option. « À partir du 1er décembre, il peut rester à Laval pour le reste de la saison », a rappelé l’entraîneur-chef.

Tout porte à croire que l’option « Montréal » est la troisième et dernière sur la liste, à la lumière des propos de Ducharme. « C’est un gros ajustement pour lui, dans un style de hockey nord-américain, sur une patinoire nord-américaine. Il a besoin de temps de jeu, de millage. »

Il faudra toutefois voir si les besoins immédiats du Canadien dicteront la décision. Ces dernières années, l’équipe s’est fait prendre en confiant des postes à Victor Mete et à Jesperi Kotkaniemi, dans des situations où l’équipe n’avait simplement aucune autre option valable. Avec le recul, il semble assez clair que ces décisions ont nui au développement des deux copains.

Or, avec Petry et Joel Edmundson blessés, le CH est à court d’options. La décision sera-t-elle basée sur les besoins immédiats de l’équipe ?

« Idéalement, ça ne le serait pas, a répondu le coach. Mais on joue ce soir et on joue jeudi. Si ça continue à débouler… On a besoin de joueurs qui ont des contrats de la LNH et il n’en reste plus tant que ça. On va toucher du bois, car dans un monde idéal, ce serait une décision pour son développement seulement. »

Retrouvailles avec Perry

On disait qu’il n’y aurait que sept joueurs de la formation du Canadien en finale qui joueront mardi soir. Nous avons menti : il y en aura huit. Sauf que le huitième sera dans le vestiaire des visiteurs. C’est Corey Perry.

« Des gars comme ça… Tu les regardes quand tu es petit et tu te retrouves à côté d’eux dans le vestiaire. Ça n’a pas vraiment de sens !, a reconnu Cole Caufield, mardi matin. C’était un gars de qui je m’inspirais. Ce sera bizarre de l’affronter, mais il n’y a pas d’amis sur la patinoire. Je ne lui ferai pas de cadeaux ce soir. »