Fière d’un bilan « sans tache » après cinq semaines de camps d’entraînement, la Ligue de hockey junior majeur du Québec garde le cap. Sa saison 2020-2021 s’amorcera comme prévu ce vendredi 2 octobre, et ce, malgré les bouleversements annoncés pour le sport organisé dans la province.

En matinée, on a appris que Québec envisageait d’interdire tous les sports déquipe en zone rouge pour le mois d’octobre. À l’heure actuelle, la zone rouge s’étend à la Communauté métropolitaine de Montréal, qui comprend Laval et une partie de la Montérégie, ainsi qu’à plusieurs secteurs de la Capitale-Nationale, de Chaudière-Appalaches, des Laurentides et de Lanaudière.

En point de presse, en début d’après-midi, le commissaire Gilles Courteau a confirmé que jusqu’à nouvel ordre, aucune modification n’était prévue au calendrier. Deux équipes, l’Armada de Blainville-Boisbriand et les Remparts de Québec, se trouvent pourtant en zone rouge.

La LHJMQ attend toujours des instructions spécifiques de la Santé publique pour ces deux équipes. « Nous aurons davantage de développements au cours des prochaines heures ou des prochains jours », explique un porte-parole. Au cabinet d’Isabelle Charest, ministre déléguée à l’Éducation, on souligne qu’« aucun scénario final » n’a été « arrêté », autant pour les sports d’équipe en général que pour les équipes de la LHJMQ.

Si des matchs devaient être annulés dans ces villes ou ailleurs, des dates de reprise sont prévues, comme c’est le cas chaque année pour des imprévus ; une tempête de neige, par exemple.

Les huit premiers matchs de la saison 2020-2021 auront lieu ce vendredi soir. L’Armada affrontera le Phoenix à Sherbrooke. Les Remparts se mettront plutôt en action samedi à la maison contre les Tigres de Victoriaville.

Un test par semaine par équipe

La direction de la ligue s’est en outre félicitée qu’aucun test positif de COVID-19 n’ait été rapporté depuis le début des camps d’entraînement de ses 18 équipes, il y a cinq semaines.

Il importe toutefois de préciser que la ligue ne procédait pas à des tests de dépistage préventif, comme l’a notamment fait la LNH, par exemple. Des tests étaient plutôt administrés aux joueurs ou aux membres du personnel des équipes si une personne de leur entourage présentait des symptômes associés à la COVID-19.

Interrogé sur le nombre de prélèvements qui ont été effectués à ce jour, M. Courteau n’a pas été en mesure de fournir un chiffre précis. « Je ne serais pas surpris que ça atteigne une centaine », a-t-il dit.

Si cette estimation s’avérait, cela signifierait qu’environ 20 tests ont été passés chaque semaine pendant les camps, soit grosso modo un seul test par équipe par semaine.

« On n’a pas l’obligation de tester les joueurs quotidiennement ni les membres du personnel », a insisté le commissaire.

M. Courteau a plus d’une fois salué la discipline exemplaire dont ont fait preuve les joueurs à l’égard du protocole de retour au jeu pendant les camps. Ce son de cloche est en phase avec les témoignages recueillis par La Presse au cours des dernières semaines. Trois entraîneurs d’équipes de la LHJMQ ont en effet affirmé que leurs troupes respectaient scrupuleusement les « bulles » mises en place.

La ligue tient par ailleurs un registre de toutes les personnes qui sont entrées dans ses arénas. Ce registre pourra être fourni aux autorités de santé publique du Québec et des provinces maritimes dans le cas d’une ou de plusieurs éclosions.

Tous les visiteurs ont notamment dû prendre leur température avant d’avoir accès aux installations. Ils devaient présenter un résultat inférieur à 38 degrés, sans quoi ils ne pouvaient entrer dans l’édifice.

Les 12 équipes québécoises disputeront leurs matchs locaux sans public, alors que les 6 équipes des Maritimes accepteront des spectateurs. Ceux-ci devront toutefois observer des règles de distanciation physique dans les arénas.