(Calgary) Le choc s’estompait, mais la douleur était toujours vive chez les Flames de Calgary lundi.

La meilleure équipe de l’Association Ouest a été éliminée en cinq rencontres au premier tour des séries par l’Avalanche du Colorado, deuxième et dernière équipe repêchée.

Les Flames ont formé une puissance offensive et ont accordé le moins de tirs aux buts aux équipes adverses, chemin faisant vers une saison de 107 points, leur meilleure depuis leur conquête de la Coupe Stanley en 1989.

Mais la formation albertaine a été tout le contraire en route vers une exclusion rapide des séries éliminatoires.

« Nous avons fait beaucoup de bonnes choses pour nous placer dans une position où nous aurions pu jouer plus longtemps que nous l’avons fait, a analysé le directeur général Brad Treliving. Nous n’avons pas ressemblé à l’équipe à laquelle nous avons ressemblé pendant 82 matchs. »

« De connaître une saison régulière comme celle que nous avons eue, de terminer au deuxième rang du classement général de la ligue, avec 107 points, 50 victoires, et de voir les choses se terminer aussi rapidement, ça donne l’impression d’avoir gaspillé bien des choses et qu’il y a beaucoup d’impertinence à la saison régulière. Ça fait partie du processus pour devenir une bonne équipe. Vous élevez vos propres attentes. »

L’Avalanche a amorcé les séries éliminatoires à pleine vapeur, complétant le calendrier régulier avec un dossier de 8-0-2 pour confirmer leur qualification au tournoi printanier lors de l’avant-dernier match de la saison.

Les Flames n’ont pas ressenti ce même sentiment d’urgence lors du dernier droit.

Ils ont présenté un dossier de 6-4 après s’être qualifiés pour les séries éliminatoires, le 17 mars. Il ne restait que trois parties au calendrier régulier lorsqu’ils ont assuré leur place à titre d’équipe numéro un de l’Association Ouest.

Ça pourrait expliquer pourquoi l’Avalanche semblait patiner avec plus de vitesse, tandis que les Flames avaient de la difficulté à la contrer pendant les séries.

« Colorado a amorcé les éliminatoires avec beaucoup d’élan », a déclaré le capitaine Mark Giordano, l’un des trois finalistes au trophée Norris remis au meilleur défenseur de la LNH.

« Selon moi, ils (les joueurs de l’Avalanche) ont su conserver ce rythme pendant tout le match. Nous avons été incapables de trouver un moyen pour faire tourner le vent. »

L’entraîneur-chef Bill Peters, embauché il y a un an, a déclaré qu’il ferait les choses différemment dans ces matchs 80, 81, 82 du calendrier régulier « sans signification », mais n’a pas élaboré.

« Il s’agissait de circonstances uniques, a-t-il affirmé. C’est quelque chose dont nous allons parler, c’est certain. »

Avec 289 buts marqués, les Flames ont terminé à égalité au deuxième rang avec les Sharks de San Jose dans la LNH, derrière le Lightning de Tampa Bay.

Mais les Flames n’ont pas réussi à marquer plus de deux buts par match lors de quatre défaites consécutives. Dans deux de ces rencontres, ils menaient en troisième période mais ont perdu en prolongation.

Johnny Gaudreau, le meilleur buteur de l’équipe, a été limité à une mention d’aide. Sean Monahan, le joueur de centre numéro un, a marqué un but.

« Les séries éliminatoires sont arrivées et je n’ai pas réussi à trouver le fond du filet alors que j’aurais dû y arriver à quelques occasions, a admis Gaudreau. Ce n’est pas ce que vous souhaitez mais c’est quelque chose dont vous devez tirer une leçon. »

N’eut été des 188 arrêts du gardien Mike Smith pendant la série, l’élimination des Flames aurait été encore plus décisive.

« Nous avons gaspillé des performances spectaculaires dans les filets », a résumé Treliving.

Les blessures n’ont pas joué un rôle majeur dans l’élimination des Flames.

Monahan était ennuyé par un « pouce fêlé » à la fin de la saison. La blessure était suffisamment mineure pour que Monahan songe à représenter le Canada lors du Championnat du monde.

Peters s’y oppose.

« Je ne crois pas que "Monny" soit en assez bonne santé pour y aller », a déclaré l’entraîneur-chef des Flames.

« Il doit prendre une décision entre continuer de jouer ou de prendre le temps de guérir pour revenir à 100 % et profiter de son été. »

Les meilleurs joueurs des Flames pendant les séries — Smith et les attaquants Matthew Tkachuk et Sam Bennett — représentent quelques-unes des plus importantes préoccupations de Treliving pendant l’entre-saison.

Smith, 37 ans, et l’attaquant Garnet Hathaway pourraient réclamer l’autonomie sans compensation. Tkachuk, Bennett et Andrew Mangiapane, dont l’âge varie entre 21 et 23 ans, sont susceptibles de devenir des joueurs autonomes avec compensation.

« Notre équipe n’a pas répondu aux attentes, de la première à la dernière, au moment le plus critique de la saison, a déclaré Treliving. Il nous faut trouver pourquoi. En ce moment, je n’ai pas le pourquoi pour vous, mais nous finirons par le trouver. »

« Je répète constamment aux joueurs qu’ils font leur argent pendant la saison régulière. C’est pendant les séries qu’ils bâtissent leur réputation. »