Claude Julien n’a annoncé aucun changement à la formation du Canadien de Montréal pour le match d’ouverture locale contre les Red Wings de Detroit, ce soir.

C’est ainsi dire que Mike Reilly et Christian Folin garderont leur place à la ligne bleue, tandis que Cale Fleury et Brett Kulak seront encore laissés de côté. L’entraîneur avait déjà confirmé que Carey Price serait de retour à son poste, évidemment.

Maintenant, il y a trois aspects du jeu du Canadien auxquels on portera une attention particulière ce soir. Il y a d’abord le nombre de tirs accordés par match, à 39,7, la pire moyenne de la LNH. En fait, c’est tout son jeu défensif que le Canadien doit resserrer.

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Christian Folin

« Ce sont les décisions mentales, comme les mauvais changements, ou la mauvaise gestion de rondelle. On a montré par le passé qu’on était meilleurs que ça. Les buts accordés sont en hausse, et ce n’est pas à cause des gardiens, c’est à cause des occasions que l’on donne. Comme lors des désavantages numériques, ou dans le jeu défensif en général. Nous pouvons être meilleurs. »

L’autre aspect à surveiller : le Canadien a tiré de l’arrière par au moins deux buts à chacun des trois premiers matchs cette saison. Incroyablement, chaque fois, il est revenu au pointage. C’est un puissant signe de caractère, mais c’est aussi un sérieux avertissement.

« Tu ne dois pas te retrouver dans cette situation, a dit Brendan Gallagher. On doit aller chercher l’avance et la garder. On passe trop de temps à revenir de l’arrière. Nous ne sommes pas surpris de notre démonstration de caractère, mais on joue avec le feu. Cette ligue est trop bonne pour que l’on puisse revenir au pointage chaque soir. »

Enfin, il y a la stabilité dans les trios, surtout pour Nick Suzuki. Le prometteur attaquant a commencé chacun des matchs sur le deuxième trio, avec Max Domi et Artturi Lehkonen, mais il a toujours glissé dans la formation. Trop souvent, Claude Julien a dû remanier ses trios selon les performances de ses joueurs, ce qu’il se promet de faire encore ce soir. À travers les changements, il faudra voir où aboutira Suzuki, et comment le jeune homme réagira à l’adversité.

« Nick Suzuki a connu un très bon camp, il bataillait bien, a analysé l’entraîneur. Cette partie de son jeu a glissé un peu. On lui en demande beaucoup, contre les gros trios adverses. De temps en temps, c’est de le faire jouer contre des trios moins menaçants pour lui redonner la confiance et lui permettre de retrouver son jeu. Ce ne sont pas des punitions quand il descend dans la formation, c’est plutôt la chance de l’aider à se développer de la bonne façon. »