(Montréal) Le camp du Canadien a commencé avec les projecteurs dirigés vers la relève et les jeunes ont fait le nécessaire pour retenir l’attention pendant le long calendrier préparatoire.

Nick Suzuki, Ryan Poehling et Cale Fleury ont relevé à peu près tous les défis qui se sont présentés devant eux au cours du camp. Si bien que l’attaquant Charles Hudon a été l’un des joueurs à écoper.

Le Canadien a annoncé dimanche midi que Hudon et le gardien Charlie Lindgren ont été soumis au ballottage. Ils seront cédés au Rocket de Laval, dans la Ligue américaine de hockey, s’ils ne sont pas réclamés par l’une des 30 autres formations de la LNH.

Après le dernier match préparatoire du Tricolore, samedi, Suzuki ressentait le sens du devoir accompli.

« J’ai l’impression d’avoir tout fait ce qui est possible, a noté Suzuki, qui a récolté un but et trois aides en cinq sorties préparatoires. Bien sûr qu’il y a place à amélioration, mais je suis fier de ce que j’ai accompli tout au long du camp. J’ai travaillé fort chaque jour. J’ai beaucoup de plaisir ici et mon objectif est certainement de rester avec l’équipe. »

À ce point-ci, la seule manière de justifier la rétrogradation de Suzuki, Poehling ou Fleury au sein du Rocket de Laval dans la Ligue américaine est le risque de perdre un vétéran au ballottage. D’ailleurs, l’entraîneur-chef Claude Julien a admis que c’était un facteur à considérer avant de prendre une décision finale sur la composition de sa formation.

« Nous ne pouvons pas prendre de décision ce soir, a dit Julien après la victoire en prolongation de 4-3 face aux Sénateurs d’Ottawa, samedi. Nous allons regarder l’ensemble de la situation et prendre des décisions basées sur tous les critères. »

Après l’annonce concernant Hudon et Lindgren dimanche midi, il reste au Canadien un seul joueur à retrancher d’ici le 1er octobre à 17 heures.

Puisque le Tricolore n’a pas soumis Mike Reilly ou Christian Folin au ballottage en même temps que Hudon et Lindgren, tout porte à croire que Poehling ou Fleury commencera la saison avec le Rocket.

Poehling, qui a raté environ une semaine pendant le camp en raison d’une commotion cérébrale, espérait que sa capacité à évoluer dans un rôle de soutien jouerait en sa faveur. Il était loin d’être fermé à l’idée de commencer la saison sur le quatrième trio du Tricolore, un poste qu’il a occupé samedi face aux Sénateurs.

« Vous pouvez me placer dans un rôle offensif ou défensif. J’imagine que c’est un don. Peu importe mon rôle, je peux contribuer de manière positive », a mentionné Poehling.

De son côté, Suzuki semble avoir pleinement profité du camp pour gagner un poste. Il jouait à la droite d’Artturi Lehkonen et Max Domi en clôture du camp, ainsi que sur l’avantage numérique et l’infériorité numérique.

L’émergence de Suzuki pourrait avoir des conséquences sur le reste de la hiérarchie chez le Canadien. La place de Jonathan Drouin au sein de la formation montréalaise demeure un mystère, alors qu’il a même été laissé de côté pour le dernier match préparatoire qui sert habituellement de répétition générale.

Julien a tenté de nombreuses expériences avec Drouin au cours du camp, mais le natif de Sainte-Agathe-des-Monts n’a rien fait pour faire taire ses détracteurs.

Le directeur général Marc Bergevin et Julien ont tenté à maintes reprises d’éteindre les feux en ce qui concerne Drouin, rappelant, avec raison, qu’il n’était pas le seul à avoir connu un camp ordinaire.

« Je me souviens à mes débuts à Chicago, j’étais acharné, a raconté Phillip Danault. Les vétérans, nous nous remettons dans le bain. Quand les vrais matchs approchent, nous ressortons un peu plus. C’est ce qui est arrivé. Il ne faut pas mettre trop de pression en partant sur les vétérans. C’est normal que leur départ soit moins intense que celui des jeunes qui poussent. »

Après deux jours de repos, le Canadien reprendra le collier mardi avant de s’envoler vers la Caroline mercredi. Il commencera la saison jeudi en affrontant les Hurricanes. L’avenir de Poehling et Fleury sera connu d’ici là.