(St. Louis) Alex Turcotte ne parle pas français et il est né à Island Lake, en Illinois. Ce qui ne l’empêche pas d’être parfaitement au courant des réalités du marché montréalais pour un joueur de hockey.

«Mon père et moi, on a déjà parlé de Montréal, il connaît très bien la ville et l’équipe, a dit le jeune homme hier à St. Louis. Alors je sais un peu ce que ça représente, je sais que tout le monde adore le hockey là-bas, c’est un gros marché qui vient avec de la pression. Je sais aussi que Montréal, ça peut être un bon endroit quand on est authentique.»

Alex Turcotte en sait autant sur Montréal parce que son père, Alfie, à qui il ressemble énormément, a jadis joué pour le Canadien. Petit rappel ici: Alfie Turcotte avait été un choix de premier tour du Canadien, le 17e au total, lors du repêchage de 1983.

Ce serait quand même un peu ironique si le Canadien pouvait cette fois-ci repêcher le fils, mais les chances demeurent minces, par contre; la plupart des experts du repêchage s’entendent pour dire que le centre de 18 ans devrait faire partie des cinq premiers joueurs choisis.

Chicago

Turcotte a grandi dans la région de Chicago et pour cette simple raison géographique, on peut faire un lien avec les Blackhawks, qui détiennent le troisième choix au total. On a d’ailleurs déjà dit d’Alex Turcotte qu’il est un gros fan des Hawks…

«Honnêtement, il n’y a pas de mauvaise place dans la LNH. Je vais être honoré d’aller où je devrai aller. L’identité de l’équipe qui va me repêcher, ça ne me dérange pas. C’est la LNH, quand même…»

Alex Turcotte a déjà fait savoir qu’il allait jouer avec l’Université du Wisconsin la saison prochaine, lui qui revient d’une saison de 53 points en 30 rencontres avec la formation américaine des moins de 18 ans. Si tout se passe comme prévu, il pourrait patiner dans la LNH d’ici un an.

Il a déjà fait savoir qu’il ne détestait pas Sidney Crosby. «Et aussi Jonathan Toews. Je viens de la région de Chicago et il est un modèle à suivre…»

Le fils voudra sans doute connaître une meilleure carrière que le père, qui a été une déception chez le Canadien et qui n’a disputé que 112 parties dans la LNH avant de devoir aller jouer en Europe. Si les experts ont raison, Alex devrait pouvoir éclipser Alfie bien assez vite.