(Saint-Louis) Patrice Bergeron et les joueurs vedettes des Bruins de Boston ont pris les critiques à cœur.

Après s’être fait plus discrets lors des deux premières rencontres de la finale de la Coupe Stanley, les meilleurs joueurs de la formation bostonienne ont mis de l’avant leurs meilleurs atouts pour prendre les devants 2-1 dans la série.

Bergeron a amorcé le bal offensif en première période et s’est fait complice de deux autres buts et les Bruins ont écrasé les Blues de St. Louis 7-2, samedi soir, lors du troisième match de la finale de la Coupe Stanley.

La ville de St. Louis accueillait un premier match de la finale de la Coupe Stanley en 49 ans.

Devant une foule survoltée au Scottrade Center, Bergeron a d’abord renversé la vapeur à mi-chemin en première période après un départ en dents de scie pour les visiteurs. Le vétéran, qui avait été écarté de la feuille de pointage lors des deux affrontements précédents, a fait dévier le tir de la pointe de Torey Krug en avantage numérique après avoir remporté la mise au jeu pour donner les devants aux Bruins.

« Nous avons passé moins de temps dans notre territoire, a expliqué Bergeron quelques instants après la victoire. Lorsque nous faisons ça, nous avons plus d’énergie en attaque. »

Le match no 4 sera présenté lundi, à St. Louis.

Les unités spéciales des Bruins ont donné du fil à retordre aux Blues et ont uni leurs efforts pour museler les Blues. David Pastrnak, Krug et Marcus Johansson ont profité de trois autres occasions en avantage numérique pour noircir la feuille de pointage.

« Nous avons vécu tellement de choses en semble cette année que nous comptons simplement les uns sur les autres dans des situations moins faciles, a raconté Brad Marchand, qui a amassé une aide. Lorsque nous traversons une épreuve, nous la traversons ensemble. »

Depuis le début des séries, la troupe de Bruce Cassidy présente un rendement de 14 en 28 lorsqu’elle a l’avantage d’un homme sur les patinoires adverses.

« Il était temps que nous mettions la machine en marche, a lancé Pastrnak. Je crois encore que nous n’avons pas montré l’étendue de notre talent. Mais nous avons pris les devants 2-1 et nous allons nous rencontrer demain pour voir ce qu’on peut améliorer. Nous avons plusieurs bons joueurs, alors nous savons que nous pouvons atteindre un niveau supérieur. »

Charlie Coyle, Sean Kuraly et Noel Acciari ont également fait bouger les cordages du côté des Bruins. Krug a également récolté deux mentions d’aide, alors que Coyle et Johansson ont ajouté une mention d’assistance à leur fiche respective.

De l’autre côté de la patinoire, Tuukka Rask a repoussé 27 lancers.

Ivan Barbashev et Colton Parayko ont répliqué du côté des Blues, qui tentent mettre la main sur le précieux trophée de Lord Stanley pour la première fois de leur histoire après avoir été balayés à leurs trois participations précédentes à la finale de la Coupe Stanley en 1968, 1969 et 1970.

Jordan Binnington, qui a été chassé devant le filet en deuxième période après avoir concédé cinq buts, a effectué 14 arrêts. Son remplaçant, Jake Allen, a bloqué trois des quatre rondelles dirigées vers lui.

« Nous devrons limiter nos pénalités, c’est certain, a avancé l’entraîneur-chef des Blues, Craig Berube. Nous savons qu’ils ont un bon avantage numérique et nous avons joué avec le feu depuis le début de la série et nous en avons payé le prix ce soir. »

Les Blues n’auront finalement pas offert à leurs partisans le spectacle espéré.

Les Blues se sont nourris de l’énergie de la foule pour imposer leur rythme dans les premiers instants de la rencontre. Patrick Maroon et Vladimir Tarasenko ont obtenu deux bonnes occasions de donner les devants aux locaux lors des trois premières minutes, mais ils se sont butés à Rask.

Après avoir été dominé 5-0 par les Blues au chapitre des tirs au but, les Bruins ont donné du fil à retordre à Binnington en enregistrant huit tirs en moins de quatre minutes. Ils ont par la suite profité de la baisse de régime des Blues pour se donner un important coussin de trois buts.

À la suite du but de Bergeron, Coyle a doublé l’avance des siens grâce à un tir précis du côté de la mitaine, avec un peu plus de deux minutes à faire au premier engagement. Avec 10 secondes à écouler, Kuraly a surpris Binnington à la suite d’un revirement. Les Blues ont contesté le but, plaidant qu’il y avait hors-jeu sur la séquence, mais en vain.

Pastrnak a profité de la pénalité décernée aux Blues suite à leur contestation pour inscrire le quatrième but des Bruins au début de la période médiane.

Barbashev a tenté de stopper l’hémorragie. Laissé seul devant filet, il a déjoué Rask après avoir complété une belle manœuvre de Zach Sanford derrière le but.

Les unités spéciales des visiteurs sont toutefois revenues hanter les Blues. Krug a envoyé Binnington aux douches après avoir battu le gardien d’un simple tir des poignets, en supériorité numérique.

« Je dois faire mieux, a soutenu Binnington. Je dois effectuer un meilleur boulot pour donner toutes les chances possibles à mon équipe de gagner. Ils ont marqué trois buts en première. Ce n’est jamais bon. C’est une bonne équipe. Nous devons nous ressaisir. »

Acciari et Johansson ont porté le coup fatal en troisième période après que Parayko eut bénéficié d’un avantage numérique pour réduire l’écart 5-2.

Le défenseur John Moore a été inséré dans la formation des Bruins en relève de Matt Grzelcyk. Ce dernier est soumis au protocole des commotions cérébrales après avoir été plaqué contre la bande par l’attaquant des Blues Oskar Sundqvist, lors du dernier match. Grzelcyk n’a pas accompagné l’équipe vers St. Louis.

Chez les Blues, Sundqvist a été remplacé par Sanford après avoir été suspendu pour un match. Il s’agissait de la première rencontre de Sanford depuis la première ronde éliminatoire.

Les Bruins participent à la finale pour une troisième fois en huit ans. Ils ont gagné les grands honneurs face aux Canucks de Vancouver en 2011, avant de baisser pavillon devant les Blackhawks de Chicago en 2013.