Un septième match provoque habituellement de la fébrilité, des tensions ainsi que beaucoup de stress.

C'est la partie facile. Ou du moins prévisible.

Mais selon l'entraîneur-chef des Jets de Winnipeg Paul Maurice, ce n'est pas l'impression qu'a Maurice à l'aube d'un match qui déterminera qui accédera à la finale de l'Ouest et qui rentrera bredouille à la maison.

«La sensation est très différente, a-t-il dit. C'est le dernier match de la saison pour l'une de ces deux équipes.

«Je sens mes joueurs très sereins. Il y aura un dénouement. Ça tire le meilleur de nous-mêmes.»

Après un véritable feu d'artifice en deuxième ronde contre les Predators de Nashville au cours duquel aucun club n'a pu prendre l'ascendant sur l'autre pendant plus d'une période ou deux, les Jets souhaitent retrouver leur aplomb, à temps pour le match no 7 qui aura lieu au Bridgestone Arena jeudi soir.

«Simplicité, a ajouté Maurice lorsqu'on lui a demandé ce qui fera la différence dans cette série très serrée. L'équipe qui pourra appliquer le mieux possible son plan de match - en restant fidèle à son identité - gagnera.»

La formation gagnante de ce duel entre les deux meilleures équipes au classement de la LNH affrontera ensuite les Golden Knights de Vegas en finale de l'Ouest, tandis que celle qui s'inclinera devra plier bagage.

Les Jets auraient pu éliminer les Predators lors du match no 6 présenté lundi, mais ils se sont inclinés 4-0 devant leurs partisans.

La pression est maintenant sur les épaules des expérimentés Predators, qui ont gagné le trophée des Présidents en vertu d'une récolte de 117 points en saison régulière et qui furent finalistes des séries éliminatoires de la Coupe Stanley le printemps dernier. Les Jets ont fini seulement trois points derrière eux en saison régulière.

Pour que les Jets sortent gagnants du match no 7, il faudrait qu'un de leurs jeunes joueurs étoiles - ou chacun d'eux - sorte de sa torpeur.

Patrik Laine, Kyle Connor et Nikolaj Ehlers ont amassé trois buts et neuf mentions d'aide dans cette série, mais ils ont tous été effacés à un moment ou à un autre en cours de route.

Ehlers a connu sa part d'ennuis à franchir la zone neutre à maintes occasions, alors que Laine et Connor ont mérité la note de passage pour leurs performances respectives, sans plus.

«(Ehlers doit) se détendre, car il s'attend à ce que quelque chose se produise chaque fois qu'il touche au disque, a expliqué Maurice. En séries éliminatoires, ça se produit rarement.»

Maurice présente une fiche parfaite de 2-0 en carrière lors des matchs ultimes - les deux se sont produits sur des patinoires adverses alors qu'il dirigeait les Jets -, mais il est également conscient que ce genre d'affrontement sera un test tant pour ses joueurs que pour lui.

«Un match no 7, c'est différent, a-t-il mentionné. Toute l'attention est portée là-dessus.

«La plupart du temps, c'est très amusant.»