Les dirigeants de la Ligue continentale de hockey (KHL) ont laissé planer la possibilité de retirer ses joueurs des Jeux olympiques d'hiver de Pyeongchang, en février, en raison des enquêtes de dopage menées à l'endroit d'athlètes de la Russie.

La KHL, qui est établie à Moscou et qui est perçue comme la ligue de hockey la plus forte après la LNH, compte plusieurs hockeyeurs russes mais aussi de nombreux joueurs qui pourraient représenter le Canada, les États-Unis et plusieurs nations européennes.

Dans un communiqué, Dmitry Chernyshenko, le président de la KHL, soutient que le Comité international olympique (CIO) «détruit l'ordre mondial qui existe dans le sport à l'heure actuelle» en se penchant sur des cas de dopage contre des athlètes russes d'autres sports, soupçonnés d'avoir fait usage de substances illégales vers la période des Jeux olympiques d'hiver de Sotchi en 2014.

Chernyshenko a fait allusion à l'absence de la LNH des Jeux de Pyeonchang, qui n'a pas été en mesure d'en arriver à une entente avec le CIO, et a ajouté que «la KHL est prête à réagir en conséquence».

À l'heure actuelle, l'équipe canadienne qui participerait aux Jeux olympiques réunit 15 joueurs qui évoluent au sein de la KHL. La liste inclut l'ancien gardien du Canadien de Montréal Ben Scrivens, ainsi que les attaquants Wojtek Wolski, Brandon Kozun, Eric O'Dell et Matt Frattin.

Pour les formations du Canada et des États-Unis, un retrait de la KHL forcerait ces deux pays à se tourner davantage vers des joueurs juniors ou universitaires, ou encore vers ceux éparpillés dans des ligues mineures en Europe.

Par contre, des pays comme la Finlande et la Suède seraient moins pénalisés à cause de la profondeur de leurs ligues nationales.