Pour la première fois depuis le début des séries éliminatoires, les Predators de Nashville font face à une réelle adversité contre des Ducks d'Anaheim qui affichent un style de jeu plutôt robuste.

Les Predators insistent sur le fait qu'ils peuvent également jouer à ce jeu - et qu'ils garderont leur calme, peu importe les agissements de la peste Ryan Kesler.

Le joueur de centre Ryan Johansen a exprimé sa frustration face au style de jeu de Kesler, après deux remontées des Ducks dans une victoire de 5-3 qui leur a permis d'égaler la série finale de l'Association Ouest 1-1. Johansen a déclaré aux journalistes qu'il ignorait comment des gens pouvaient encourager un joueur qui ne cesse de pousser et de piquer ses adversaires.

«C'est ça les séries, a lancé l'attaquant Colton Sissons aux médias lundi. Évidemment, ils ont travaillé fort et ont dû lutter ardemment jusqu'à présent.»

Johansen ne faisait pas partie du lot de joueurs qui se sont adressés aux médias lors de leur arrivée à Nashville. Après la rencontre de dimanche soir, il a mentionné qu'il devait se concentrer sur ce qu'il avait à accomplir. L'entraîneur-chef Peter Laviolette a précisé qu'il n'avait pas eu connaissance des propos négatifs de son jeune poulain face à Kesler, mais il a défendu son centre de 24 ans.

«Je peux vous dire que je viens de le croiser dans l'avion et il est détendu, a affirmé Laviolette. Je l'ai vu sur la glace hier soir et il est détendu. Il sera prêt à jouer.»

Les répercussions du comportement de Kesler resteront à voir lors des prochaines rencontres. Les Blackhawks de Chicago ont été incapables de perturber les hommes de Laviolette au premier tour et les Blues ont remporté deux rencontres devant leurs partisans en provoquant des pénalités dans la série, que les Predators ont remportée en six rencontres.

Jusqu'à présent, les Predators ont rivalisé avec les Ducks à presque tous les chapitres et possèdent encore l'avantage de la patinoire dans la série.

La troisième rencontre aura lieu mardi soir au Bridgestone Arena de Nashville où les Predators ont remporté neuf rencontres d'affilée en série, dont cinq cette année. Cette séquence victorieuse s'est amorcée l'an dernier lors du sixième affrontement du premier tour entre les deux équipes, après que les Ducks eurent remporté les troisième et quatrième matchs.

C'est pourquoi les hommes de Randy Carlyle se sentent bien à l'aise à l'idée de disputer la troisième rencontre dans la «Ville de la musique», après avoir évité un déficit de 0-2 pour une seconde fois dans les présentes séries. Ils affichent également un dossier de 4-1 à l'étranger après avoir balayé les Flames de Calgary et signé deux victoires à Edmonton, face aux Oilers.

«Nous croyons que nous pouvons connaître du succès dans n'importe quel aréna de la Ligue, a déclaré l'entraîneur des Ducks. Je ne dis pas que nous allons réussir, mais nous pouvons essayer et nous donner des chances de réussir.»

S'ils espèrent l'emporter, les Ducks devront écraser les Predators autant que possible. Un style déjà adopté par la majorité des joueurs de la formation californienne. Les Ducks pourront une fois de plus faire appel aux services de Jared Boll, qui a seulement récolté trois points en 51 rencontres de la saison régulière, mais qui a disputé chacune des rencontres face aux Predators. L'attaquant de six pieds trois pouces ne s'est pas gêné pour distribuer plusieurs mises en échec, dont une spectaculaire aux dépens de Calle Jarnkrok lors du premier affrontement.

La troupe de Peter Laviolette s'est également montrée robuste. Le défenseur P.K. Subban croit que son équipe a fait du bon travail à ce chapitre, jusqu'à présent, et particulièrement Johansen. Le jeune joueur de centre a récolté 13 points depuis le début des éliminatoires, ce qui le place au sommet des pointeurs de la formation.

«Il est compétitif à chacune de ses présences sur la patinoire, et il est un élément important de notre équipe et un leader dans sa façon de s'impliquer sur toute la surface, a noté l'ancien défenseur du Canadien de Montréal. Il est vraiment très utile à notre équipe.»