Peut-être qu'une visite chez les Maple Leafs de Toronto est en plein ce que le Canadien a besoin.

Le Canadien est à Toronto afin d'y affronter les Leafs, samedi soir au Centre Air Canada, et pour le club montréalais, qui traverse ses pires moments de 2015-2016, cette visite ne pouvait mieux tomber.

Le Canadien va mal ? Les Leafs ne vont pas mieux. Ils n'ont que quatre victoires à leurs 10 derniers matchs, et ils ont aussi la pire fiche à domicile de toute la LNH, avec seulement sept victoires devant leurs partisans.

De quoi redonner confiance à un Canadien qui, justement, manque cruellement de confiance ces jours-ci.

« Nous avons perdu notre confiance, a admis l'attaquant Tomas Fleischmann, hier [vendredi], avant le départ pour Toronto. Perdre, ce n'est pas plaisant, et on doit retrouver cet entrain au boulot qu'on avait en début de saison. Si on fait ça, on va être capables de redresser la situation. »

« On dirait que chaque fois qu'on se fait marquer un but, on ne réplique pas comme il le faudrait, et ensuite, ça se met à empirer », a-til ajouté.

Fleischmann, qui n'a aucun point à ses 11 derniers matchs (« je dois me remettre à jouer comme je le faisais en début de saison, avec énergie », dit-il), croit que la saison du Canadien est loin d'être terminée, même si l'équipe ne cesse de chuter au classement. « Je pense que notre équipe est l'une des meilleures de la ligue, et on va le prouver », a-t-il ajouté.

Mais l'heure est un peu à l'urgence. Le Canadien vient de subir cinq défaites de suite, et depuis le 2 décembre, le club montréalais n'a récolté que trois victoires en temps régulier. Rien de bien rassurant en vue de la dernière ligne droite.

ET PRICE ?

Pendant ce temps, Carey Price, blessé, est toujours incapable de remettre les jambières, lui qui a, une fois de plus, patiné en survêtements avant le reste du groupe, vendredi matin à Brossard.

La date de son retour demeure la grande inconnue au sein d'un club qui se cherche, et il faut maintenant se demander si la possibilité de faire une croix sur lui pour le reste de la saison sera considérée par la direction montréalaise. Plus les semaines passent et plus ce scénario devient de plus en plus réaliste.

Ceux qui ont longtemps affirmé que le Canadien est le club d'un seul joueur ont maintenant des munitions, mais Jeff Petry ne veut pas les entendre.

« C'est injuste de dire que nous sommes l'équipe d'un seul joueur, a répondu le défenseur vendredi. Il est un gardien de classe mondiale, mais il n'est pas le seul joueur ici. Tous les gars dans ce vestiaire apportent quelque chose à notre équipe, à partir du premier trio jusqu'au dernier. Il faut seulement jouer ensemble, faire ce qu'on fait de mieux. C'est quand on joue de notre façon qu'on parvient à obtenir les résultats désirés. »

En guise de conclusion, il importe ici de reprendre ces mots de Michel Therrien, lancés avant le départ de l'équipe vendredi. Des mots qui viennent résumer le défi qui se retrouve sur la route du Canadien en vue des 35 derniers matchs de la saison : « Il faut trouver une manière de gagner sans Carey Price. »

Ce qui semble plus facile à dire qu'à faire, de toute évidence.

TOUS DERRIÈRE THERRIEN

Il fallait bien sûr s'attendre à ce que les joueurs du Canadien appuient les propos tenus la veille par leur directeur général, et qu'ils répètent tous en coeur être derrière leur entraîneur. Sans surprise, c'est ce qui s'est produit, vendredi, dans le vestiaire de Brossard. « Ce sont les médias qui ont gonflé l'affaire, estime Tomas Fleischmann. Pour nous, pour moi en tout cas, je n'ai jamais porté attention à ces rumeurs-là concernant notre entraîneur. » P.K. Subban, lui, a affirmé que les coupables de cette récente déroute sont tous dans le vestiaire. « On croit en ce groupe et on croit en ce personnel d'entraîneurs, a dit le défenseur. Les réponses, c'est à nous de les trouver à l'interne. Chaque joueur ici doit faire son travail. »

PHOTO GRAHAM HUGUES, PC

Carey Price a patiné en survêtements avant le reste du groupe, vendredi matin à Brossard.