Kyle Palmieri n'avait pas marqué pour les Ducks d'Anaheim au cours des présentes séries avant qu'il ne batte Corey Crawford dans le premier match de la finale de l'Ouest, un but qui s'est avéré le filet gagnant.

Comme Palmieri, plusieurs joueurs moins connus des Ducks ont mis la main à la pâte au cours des présentes séries. Les Blackhawks de Chicago réalisent maintenant qu'ils doivent faire preuve d'autant de profondeur.

Les Ducks ont pu compter sur deux des meilleurs marqueurs au monde pendant plusieurs années, mais Ryan Getzlaf et Corey Perry n'ont jamais eu le personnel de soutien pour aspirer à une autre conquête de la coupe Stanley jusqu'ici.

En fait, des joueurs de soutien des deux équipes ont joué un rôle majeur dans le premier match de la série. Mais pour Chicago, ça n'a pas été positif.

«Nous savons, et les Blackhawks savent que tous vos joueurs doivent contribuer offensivement pour espérer gagner à ce niveau, a déclaré Getzlaf à la suite de l'entraînement des siens. Nous avons obtenu pas mal d'appui de nos joueurs de soutien cette saison, de nouveau dans le premier match de cette série. Nous avons confiance en tous nos joueurs.»

Après seulement 60 minutes de jeu, la profondeur semble vouloir jouer un rôle prépondérant dans la série entre ces deux puissances de la LNH qui ne semblent pas avoir de faiblesse.

Le grand succès des Hawks au cours des sept dernières saisons repose essentiellement sur ses grands joueurs de talent, mais aussi sur un personnel de soutien qui n'a pas tout à fait livré la marchandise ce printemps. Les Ducks ont 11 joueurs avec six points ou plus depuis le début des séries; les Blackhawks, seulement cinq.

«Certains de nos meilleurs joueurs ont très bien joué, mais je crois que certains gars sentent que leur jeu offensif n'est pas encore à point, a tenté d'expliquer le capitaine des Blackhawks, Jonathan Toews. Peu importe qui c'est. Nous allons continuer à travailler, nous allons trouver une façon. Nous sommes confiants.»

La profondeur des Ducks a noirci la feuille de pointage dans le premier match, alors que leur premier trio n'a amassé qu'une mention d'assistance dans cette victoire de 4-1. Les Ducks comptent sur quatre trios capables de marquer, en plus de six défenseurs qui se partagent équitablement le temps de jeu.

«Dans chaque série, c'est un gars différent qui s'est mis en évidence, a indiqué l'entraîneur-chef Bruce Boudreau. Est-ce que ce sera Kyle ou les troisième et quatrième trios dans cette série? Il est trop tôt pour le dire. Mais pour connaître du succès en séries, tu dois être en mesure de ne pas te fier toujours sur les mêmes gars.»

Palmieri n'avait pas marqué depuis la fin mars. Il est demeuré au sein de la formation en raison de son ardeur au travail et de la confiance de l'entraîneur. Jakob Silfverberg a aussi connu plusieurs longues disettes en cours de campagne, mais il a explosé avec 13 points en séries, bon pour le deuxième rang, derrière Perry.

Les Blackhawks réalisent aussi que leur manque de profondeur à la ligne bleue a été souligné.

Avec Michal Rozsival tenu à l'écart en raison d'une blessure à la cheville, les Hawks s'en sont remis à Duncan Keith (28:25), Brent Seabrook (26:57) et Johnny Oduya (22:29) pour jouer de longues minutes dans la première rencontre. Malgré cela, leurs défenseurs de soutien ont souffert.

David Rundblad a joué moins de 11 minutes, mais il était sur la patinoire pour les deux premiers buts des Ducks. Kimmo Timonen, acquis en fin de saison, a joué encore moins: 5:15 et seulement deux présences en troisième.

En jouant seulement à quatre défenseurs, les Hawks ouvrent la porte aux gros joueurs des Ducks, qui cherchent alors à les fatiguer avec du jeu physique.

«Nous savons qu'ils préconisent un jeu physique, a dit l'entraîneur-chef Joel Quenneville. Ça fait partie du jeu. Nous voulons nous assurer que nous ne sommes pas distraits sur ce qu'on doit faire pour connaître du succès.»

Les Blackhawks auraient pu profiter de la date limite des transactions pour acquérir un plus gros nom que Timonen à la ligne bleue, mais ils ne l'ont pas fait. À la place, ils se tourneront vraisemblablement vers Kyle Cumiskey, qui a passé la majeure partie de la saison - et de sa carrière - dans la Ligue américaine pour la deuxième rencontre, mardi, à Anaheim.

«C'est difficile sans Rozsival, a expliqué Cumiskey. J'essaie de trouver mon rythme à l'entraînement. Ça fait un bail que je n'ai pas joué et c'est un gros match pour être lancé dans la mêlée. C'est certain que je serai un peu nerveux, mais je serai également excité.»