Carey Price a sauvé le derrière de ses coéquipiers en plusieurs occasions. Mais dans cette série, il juge qu'il ne l'a pas suffisamment fait.

«Je n'ai pas joué assez bien pour qu'on remporte cette série, ça se résume pas mal à ça, a-t-il lâché après l'élimination de son équipe. Nous avons disputé plusieurs matchs serrés où j'aurais eu besoin de faire un arrêt de plus et dans ceux qu'on a perdus, je n'ai pas été en mesure de le faire.»

Le jugement de Price est particulièrement sévère, surtout qu'il n'a rien à voir avec le fait que le Tricolore a marqué deux buts ou moins dans cinq des six matchs de la série.

«Tout au long de la série, on a assez bien joué pour espérer la remporter, outre la dégelée qu'on a subie, estime Price. Il y a eu de la malchance ici et là, mais dans l'ensemble ce n'est pas allé comme on l'entendait.»

Revenir d'un retard de 0-3 n'est pas une mince tâche face à une équipe qui, à un moment ou l'autre, allait finir par retrouver sa forme des beaux jours.

«Ce n'est pas vraiment une excuse car nous sommes responsables de nous être placés dans cette position-là en premier lieu», a rétorqué Price.

«Un trop gros trou»

L'attaquant Pierre-Alexandre Parenteau n'était pas du tout d'accord avec l'autocritique de Price, mais a donné le même son de cloche au sujet du défi titanesque qui attendait l'équipe au terme des trois premiers matchs.

«On s'est creusé un trop gros trou au début de la série, a dit l'ailier québécois. On a démontré beaucoup de caractère pour revenir dans le coup. En bout de ligne, on a manqué d'opportunisme ce soir et ils ont mieux joué que nous autres.»

Au fil des deux séries, d'abord contre les Sénateurs d'Ottawa et ensuite contre le Lightning, le Tricolore n'a profité de ses 36 supériorités numériques qu'à deux occasions.

Les lacunes observées depuis le milieu de la saison 2013-2014 se sont confirmées au cours des dernières semaines.

«C'est sûr que l'avantage numérique est important, a convenu Parenteau. Il n'y a pas beaucoup de buts qui se marquent à cinq contre cinq en séries, c'est du hockey très serré et l'avantage numérique devient encore plus important. C'est quelque chose qui nous a laissé un peu tomber en séries.»

À l'image de ses coéquipiers, qui estimaient ne pas avoir fourni un effort suffisant pour forcer la tenue d'un septième match, Parenteau avait du mal à en expliquer la cause.

«On s'est mis dans le trouble dès le départ, a-t-il indiqué. Peut-être qu'on avait eu un trop-plein d'émotions dans les jours précédents, mais on n'était pas nous-mêmes ce soir.

«Il n'y a aucun doute qu'à cinq contre cinq on a joué - de loin - notre pire match de la série.»