Le format des séries éliminatoires étant ce qu'il est, le Canadien et le Lightning pourraient très bien se retrouver au deuxième tour. On devine que les hommes de Michel Therrien préféreraient en gagner une contre ceux de Jon Cooper. Au cas où...

Les deux équipes s'affronteront ce soir pour la cinquième fois de la saison. Et jusqu'ici, c'est une domination écrasante des Floridiens.

Le Lightning a remporté les quatre matchs par un pointage total de 16-5: un massacre de 7-1 en octobre, deux victoires de 4-2 de suite, entrecoupées d'un 1-0 en prolongation le 10 mars dernier. Ce soir-là, malgré le pointage serré, Tampa Bay avait dominé 36-19 sur le plan des tirs au but.

«Je n'ai aucun doute que les gars vont être motivés, a dit Lars Eller après la rencontre de samedi. Lors du dernier match là-bas, on a bien rivalisé avec eux. Ils ne nous ont pas fait aussi mal paraître que lors des matchs précédents. Auparavant, nous avions trop de respect pour eux, et eux avaient faim de victoires en arrivant devant nous.»

Le portrait tranche avec le printemps dernier, quand le CH avait balayé le Lightning au premier tour des séries. Mais ce Lightning jouait sans le gardien Ben Bishop, qui se débrouille d'ailleurs plutôt bien contre l'équipe de Mike Weaver cette saison. Il a repoussé 92 des 97 tirs dirigés sur lui.

Il y a aussi un certain Steven Stamkos qui exerce un ascendant, avec ses cinq buts en quatre matchs.

«On a souvent été devant eux cette année au classement et ils étaient peut-être gênés d'avoir été éliminés de la sorte le printemps dernier. Mais c'est à notre tour d'avoir le feu au derrière», a ajouté Eller.

Pacioretty n'a pas oublié

Lors du dernier duel Montréal-Tampa Bay, Max Pacioretty s'était assuré d'une place dans les jeux de la semaine en servant une passe millimétrée à... Stamkos, justement. L'attaquant du Canadien lui avait remis la rondelle, croyant visiblement qu'il était un coéquipier. Stamkos a marqué.

«Personnellement, j'ai beaucoup de motivation, je sais que je vais beaucoup entendre parler de ma fameuse passe à Stamkos, a admis le numéro 67. On doit traiter ça comme un match des séries, avec le format des divisions. On doit trouver notre confiance contre cette équipe-là.»

Comment va Price?

Reste à savoir si le Canadien pourra compter sur son gardien-vedette pour disputer cette rencontre.

Carey Price a été accidentellement fauché par son coéquipier P.K. Subban samedi, en fin de match. Il a terminé la rencontre, non sans avoir été lent à se relever, et ne s'est pas adressé aux médias par la suite. Michel Therrien, dans son point de presse, a dit ne pas être inquiet pour son gardien, sans en dire plus. P.K. Subban, lui, a tweeté tard samedi soir que Price allait bien. Et au moment de publier, le CH n'avait toujours pas annoncé de rappel de Hamilton.

Hier midi, le Tricolore a tenu un entraînement optionnel, auquel Price n'a pas participé. Une douzaine d'autres vétérans l'ont toutefois imité et ont pris congé.

On aura une idée plus précise ce matin à 10h30, quand le Canadien sautera sur la patinoire pour sa séance d'entraînement.

Dans le vestiaire

Double fracture pour Gilbert

Après avoir patiné en solitaire samedi, Tom Gilbert s'est exercé avec ses coéquipiers, hier. Le défenseur portait encore une grille protectrice et était vêtu d'un chandail bleu poudre, signe qu'il n'a pas encore reçu le feu vert pour encaisser des contacts. Gilbert a révélé avoir subi deux fractures près de la mâchoire, mais affirme ne pas avoir subi de commotion cérébrale, après avoir été atteint au visage par une rondelle la semaine dernière. «Je n'avais jamais reçu une rondelle au visage avant. Ce n'était pas vraiment de la douleur, mais je ne savais pas ce qui se passait. Je n'avais plus de sensation dans la bouche, je me demandais si j'avais perdu des dents. Je sentais que j'avais des dents partout dans la bouche!» Gilbert a raté les trois dernières rencontres.

Smith-Pelly attend

De son côté, Devante Smith-Pelly s'est dit prêt à patienter en attendant de retrouver sa place dans la formation. Michel Therrien l'en a rayé samedi, pour la première fois depuis que le Canadien a fait son acquisition, en février. «L'important est que l'équipe gagne. Je vais venir au travail tous les jours et attendre ma chance, a dit l'ailier droit trapu. C'est décevant d'être laissé de côté, mais on a gagné!»