S'ils en avaient la chance, la plupart des joueurs de la Ligue nationale aimeraient pouvoir se joindre à une équipe gagnante le plus vite possible. Mais James Wisniewski, de toute évidence, n'est pas comme la plupart des joueurs.

À cinq jours de la date limite des transactions dans la LNH, les Blue Jackets de Columbus sont du côté des vendeurs, eux qui se trouvent à l'avant-dernier rang de leur division. James Wisniewski, ce n'est pas un secret, est sur le marché des transactions et pourrait passer à un club qui fait partie des prétendants en vue des séries qui approchent.

Mais il y a un problème: le principal intéressé ne veut pas déménager.

«J'ai signé un contrat avec cette équipe, et je veux faire partie de la solution, a expliqué le défenseur après l'entraînement d'hier à Columbus. Je veux jouer ici. À mon avis, l'équipe s'en va dans la bonne direction, et je veux être là pour en voir les résultats.»

La situation est quelque peu étrange pour ce vétéran de 31 ans, qui s'entête à vouloir jouer pour un club qui ne veut plus de lui. Quand il a accepté l'offre des Blue Jackets à l'été 2011, pour un gros contrat de six ans et 33 millions de dollars, Wisniewski se voyait ici pour la durée totale du contrat. Quatre ans plus tard, il n'a pas changé d'avis. «Je veux juste rester ici», a-t-il ajouté.

Pour le moment, le défenseur est partiellement protégé par une clause de non-échange et par une liste de 10 clubs auxquels les Blue Jackets ne peuvent l'échanger. «Ça laisse quand même 19 équipes qui peuvent m'obtenir, on verra ce qui va arriver... c'est ça, les affaires, au hockey», a-t-il résumé.

Un lien spécial avec Montréal

James Wisniewski sourit quand on lui demande s'il se verrait de nouveau dans un chandail du Canadien. Sans répondre directement à la question, il admet que son bref passage dans le camp montréalais lui a permis de devenir le joueur qu'il est. En tout, il n'aura disputé que 43 matchs en 2010-2011 avec le Canadien, mais c'est lors de cette brève période que son nom a pris de la valeur dans le monde du hockey.

«Absolument... Avant de me retrouver avec le Canadien, je n'avais jamais été utilisé sur une première vague en avantage numérique. Avec le Canadien, c'est arrivé. Ç'a été le tournant de ma carrière. J'ai adoré Montréal, je n'ai que de bons souvenirs en tête quand je pense à Montréal et au Canadien.»

Mais Wisniewski n'était vu que comme une solution temporaire aux yeux de la direction montréalaise d'alors, et il a été échangé aux Blue Jackets en juin 2011, en retour d'un cinquième choix au repêchage qui est devenu l'attaquant Charles Hudon. Depuis, le défenseur américain s'est imposé à Columbus, au point de s'offrir une saison de 51 points en 75 matchs la saison dernière.

Malgré les rumeurs de déménagement et malgré les résultats décevants du club cette saison, James Wisniewski garde le moral.

«Il y a de la fierté dans cette équipe, et on ne va pas abandonner, a-t-il tenu à dire. Nous n'avons pas obtenu les résultats qu'on voulait, et je crois que les blessures y sont pour quelque chose. Tout ça est frustrant, mais nous croyons être sur la bonne voie.»

Reste à voir s'il sera encore dans la même voie et dans le même chandail d'ici une semaine.