Après seulement six matchs, certains seraient tentés de conclure que l'expérience d'Alex Galchenyuk au centre est concluante. Ses sept points au cours de cette période prouvent que sa production offensive est jusqu'ici adéquate.

Mais ce serait oublier que le jeune homme de 20 ans n'en est pas à une première séquence du genre depuis ses débuts dans la LNH. Et que chaque fois, la constance a fini par faire défaut dans son jeu.

«La constance, c'est un processus pour un jeune joueur, a rappelé Michel Therrien, après l'entraînement du Canadien dans un bien modeste aréna de quartier de Raleigh. C'est son défi. Je veux qu'il soit bon tous les matchs. Il a compris le message depuis notre réunion et je veux que ça continue.»

Galchenyuk avait amorcé la saison 2013-2014 sur les chapeaux de roues, avec justement une séquence de sept points en quatre sorties. Il avait enchaîné avec une maigre passe en sept rencontres. En octobre dernier, c'étaient sept points en sept matchs. Lors des huit duels suivants, il a ajouté un seul point à sa fiche, tout en présentant un différentiel de -5.

Bref, Galchenyuk en a assez de ces montagnes russes.

«C'est le défi pour tout jeune joueur. Tu peux jouer deux bons matchs, et ensuite, connaître des ennuis. L'important pour moi est de rester constant, a raconté le numéro 27, dans un recoin du Raleigh Ice Center.

«Je suis assez satisfait de la façon dont j'ai joué lors des derniers matchs. Mais il y a eu la pause de Noël, c'est du passé, donc je me concentre sur le match de demain», a-t-il poursuivi.

Attentes élevées

Signe de son ascension dans la hiérarchie de l'équipe, Galchenyuk refuse d'ailleurs de se contenter de «bien jouer» pour être constant. Il veut aussi des résultats.

«Au bout du compte, quand tu es centre et que tu joues avec ces deux ailiers-là [Max Pacioretty et Brendan Gallagher], tu dois contribuer à l'attaque, tu dois être constant dans toutes les catégories, que ce soit la production offensive ou le jeu défensif. C'est ce sur quoi je me concentre.»

Cela dit, si on se fie aux propos de Therrien, Galchenyuk n'a pas à craindre que son trio soit démantelé s'il connaît un petit passage à vide. Interrogé sur Tomas Plekanec qui se retrouve avec des ailiers différents depuis samedi, Therrien a livré une réponse intéressante.

«Tomas est un excellent meneur, il comprend la situation, a dit l'entraîneur. Je n'ai pas peur de faire des changements avec lui. Ce ne serait pas la même chose pour Galchenyuk. Je cherche plus de stabilité avec Alex, puisqu'il apprend à jouer à une nouvelle position.»

Un duo que Therrien aime

À l'entraînement du jour, Therrien a conservé les mêmes trios que ceux observés la veille. C'est donc dire que Plekanec faisait encore équipe avec Pierre-Alexandre Parenteau et David Desharnais.

«Même si on remporte des matchs dernièrement, j'essaye toujours de prendre des décisions pour devenir une meilleure équipe. [...] On pense que cette combinaison peut marcher. Un gars comme Parenteau a joué son hockey le plus productif cette saison avec Plekanec.»

«Avant la blessure à Lars [Eller], j'aimais aussi ce que je voyais de [Jiri] Sekac et [Brandon] Prust. On est toujours en mode solution. On fait des expériences en ce moment et il y en aura d'autres d'ici la fin de la saison.»

Parenteau a principalement joué avec Plekanec du 16 octobre au 2 novembre. En huit matchs au cours de cette période, le Québécois avait amassé deux points, les deux face aux Bruins de Boston le 16 octobre.