Après avoir marqué seulement six buts à ses six derniers matchs, le Canadien s'est permis une salve offensive un peu plus digne des années 70, à l'occasion de la soirée marquant le retrait du chandail de Guy Lapointe.

Il s'est permis une poussée de quatre buts en deuxième moitié de rencontre pour vaincre le Wild du Minnesota 4-1, qui s'inclinait pour la troisième fois en trois matchs.

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On a eu droit à une belle prestation de la part du Canadien, d'autant que le Wild l'avait devancé au chapitre des lancers dans chacun de ses 13 matchs précédents. À cinq contre cinq, cette équipe-là est un monstre de possession de rondelle.

Le Canadien est devenu la première équipe cette saison à au moins égaler le total de lancers du Wild.

Mais voilà: les joueurs du CH s'étaient promis d'être patients et d'attendre leurs ouvertures, et c'est précisément ce qu'ils ont fait. Imperturbables devant une marque qui est longtemps restée à 0-0, ils ont enfin vu Brendan Gallagher décocher un puissant tir frappé dans la lucarne qui a lancé le Tricolore en tête. Il s'agissait du quatrième but de Gallagher, cette saison.

Le Canadien affiche désormais un dossier de 4-0 en 15 rencontres lorsqu'il marque le premier but. D'un certain point de vue, c'est une très bonne statistique. Mais elle a aussi quelque chose d'inquiétant!

Ce but-là fera du bien à Gallagher, qui n'avait récolté aucun point lors de ses neuf matchs précédents.

Sekac et Eller s'illustrent

La renaissance de l'attaque est d'autant plus bienvenue que les trois premiers trios ont tous au moins un but à leur actif. C'est toutefois l'apport du trio de Lars Eller qu'on retiendra.

L'enthousiasme et la créativité de Jiri Sekac, qu'on avait eu le plaisir de retrouver lors du match à Buffalo mercredi soir dernier, se sont confirmés aux côtés du Danois, samedi. Leur trio, complété par Brandon Prust, a connu de très bons moments, particulièrement en deuxième moitié de rencontre.

Eller est celui qui a finalement donné les devants pour de bon au Canadien en toute fin de deuxième. Sekac lui a cédé le disque discrètement à l'approche du filet et Eller a profité d'un écran devant lui pour déjouer Kuemper.

C'est ce même trio qui a marqué le but d'assurance en début de troisième période au terme d'une autre séquence menaçante. Victime d'un double échec devant le filet du Wild, Prust est entré en contact avec le gardien avant de se cogner la mâchoire sur la barre transversale. Kuemper n'était plus en mesure de stopper le retour de lancer qu'allait saisir Sekac, mais les arbitres ont déterminé que le Wild avait couru à sa perte sur cette séquence.

Max Pacioretty a finalement mis le Wild hors d'état de nuire au terme d'un bel échange avec David Desharnais et Pierre-Alexandre Parenteau.

Du côté des visiteurs, le premier trio formé de Mikael Granlund, Jason Pominville et de l'ancien du CH Thomas Vanek (joyeusement conspué chaque fois qu'il touchait à la rondelle) a fait suer le Tricolore, et tout particulièrement le duo P.K. Subban et Andrei Markov à la ligne bleue. Ces deux-là n'ont pas connu leur meilleure soirée, passant une bonne partie de leur temps à tenter de réparer leurs bévues.

En milieu de deuxième période, dans la foulée d'un autre revirement de P.K. Subban (les statistiques officielles lui en ont attribué quatre, ce en quoi il peut s'estimer chanceux), le trio de Granlund a englué le Tricolore dans sa zone pendant un bon moment et ç'a chauffé quelque peu. Lorsque Markov a finalement pu sortir la rondelle de la zone, il se l'est fait subtiliser en zone neutre, ouvrant la porte à un trois contre un du Wild. Pominville a complété la manoeuvre.

Mais somme toute, c'est le genre de victoire qui est de nature à réconforter les hommes de Michel Therrien beaucoup plus que celle arrachée in extremis à Buffalo l'autre soir.